Mobilisés devant le CHU de Martinique, ce vendredi après-midi, médecins et soignants, « menacés », « insultés » ont exprimé la difficulté d’assurer la continuité des soins depuis l’application du pass sanitaire.
Dans l’après-midi du vendredi 22 octobre, plus de 80 médecins et soignants du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) se sont rassemblés devant l’établissement de santé pour exprimer leur crainte face aux menaces et insultes dont ils sont victimes depuis l’instauration du contrôle du pass sanitaire, le 11 octobre.
Ces professionnels entendaient ainsi dénoncer « une situation devenue critique au fil des jours ». Ils appellent l’ensemble du personnel à l’apaisement. Médecins et soignants arboraient chacun une lettre sur leur blouse où on pouvait lire : « Plus jamais un virus entre nous, je suis vacciné, je vais bien, je vis, je soigne ».
Des services en sous-effectif
Autre grief dénoncé par le mouvement, la difficulté de continuité des soins compte tenu du droit de retrait exprimé par une majorité de soignants, certains services étant en sous-effectif critique. D’autant, comme le signale les médecins et les soignants mobilisés, que l’intersyndicale fait peser la menace d’une grève générale pour la semaine prochaine. La mobilisation qui se voulait pacifique et a été perturbée par une opposition manifeste d’un agent hospitalier visiblement opposé à la démarche. Les soignants mobilisés ont ensuite rejoint leur service respectif.
Rodolf Etienne