A Saint-Pierre, en Martinique, la Montagne Pelée a été placée en vigilance jaune suite à l’observation depuis quelques mois d’un regain d’activités sismiques.
Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique, a tenu une tenait une conférence de presse, vendredi 4 décembre, pour communiquer sur les « nouveaux résultats de l’activité de la Montagne Pelée ». Dans les faits, les scientifiques ont constaté une augmentation de séismes non ressenties par la population au niveau de l’édifice volcanique lui-même, l’apparition de séismes profonds depuis le mois d’avril 2019 et des remontées de gaz, les 8 et 9 novembre. De quoi alerter les scientifiques de l’Observatoire volcanologique et sismique de la Martinique, même si aucun signe précurseur d’éruption n’a réellement été relevé. Ils ont donc décidé, après consultation d’un groupe d’experts, de placer la Montagne Pelée en vigilance jaune. C’est le troisième niveau de vigilance sur une échelle qui en compte 5. L’étape suivante est la pré-alerte, en orange, puis l’alerte en rouge.
Renforcer la surveillance scientifique.
« On ne peut pas prédire si un volcan va entrer en éruption, mais on est capable de détecter des signes précurseurs. Cette éruption, pourrait se produire à l’échelle de quelques années ou peut être moins », a expliqué Marc Chaussidon, directeur de l’Institut de physique du globe de Paris. Le nombre de secousses de type volcano-tectonique est en augmentation depuis novembre 2019 sur le site de la Pelée.
« La montagne Pelée est un volcan vivant, actif et compte tenu des observations qui sont faites, nous allons renforcer sa surveillance scientifique. C’est le sens de cette vigilance jaune », a précisé Stanislas Cazelles. Le préfet annonce également la création d’un comité de liaison avec les scientifiques, les élus et les représentants de la société civile.
Rassurer la population
Parmi les mesures annoncées : la mise en place de capteurs, pour le suivi de la composition chimique des eaux et des gaz et la mise en place des reconnaissances aériennes par drones dans la zone où étaient observées les fumerolles par le passé.
Le maire de la ville de Saint-Pierre, Christian Rapha, se voulant rassurant auprès de sa population affirmait « tenir compte de l’impact de ces informations sur la population qu’il faut rassurer. » Un dossier à suivre.
Rodolf Etienne