Samuel Paty était enseignant. Il a été assassiné le 16 octobre 2020 par un terroriste islamiste. La Nation lui rend hommage aujourd’hui et demain.
Le préfet Alexandre Rochatte a souhaité s’associer à la rectrice Gangloff-Ziegler pour un hommage solennel au rectorat de Guadeloupe.
Un hall a été baptisé Espace Samuel Paty.
Des enfants de 4e du collège Carnot ont lu deux textes, une lettre de Camus* à son instituteur et un passage de La Gloire de mon père, de Pagnol.
Après quelques mots de la rectrice, le préfet Alexandre Rochatte s’est exprimé.
Il a dit la volonté de rendre hommage à un enseignant méritant, il a dit la violence des faits, il a dit qu’il ne fallait pas oublier.
La cérémonie s’est poursuivie par le dévoilement de la plaque et l’hymne national exécuté et chanté par les élèves du lycée Carnot.
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19 novembre 1957
Cher Monsieur Germain,
J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève.
Je vous embrasse, de toutes mes forces.
Albert Camus