Entre l’application de l’accord politique du 11 septembre, la formation d’un gouvernement, la constitution du nouveau Conseil électoral provisoire, la création d’une assemblée constituante et la recrudescence de l’insécurité dans le pays, le Premier ministre Ariel Henry redoute avant tout une augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché international avec ses conséquences en Haïti.
Selon un très haut responsable du gouvernement, le premier ministre est inquiet face à l’éventuel tsunami que peut provoquer une augmentation du prix de l’essence… « Il y a des défis qui nous attendent, il y a des préoccupations.
Le Premier ministre voit arriver un énorme tsunami. Il faut qu’il y ait un gouvernement pour y répondre. Il faut qu’il y ait des gens disposés à se battre… », a confié au Nouvelliste cette source proche du Premier ministre.
Pour notre source, le tsunami que redoute le chef de la Primature c’est l’augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché international et les répercussions sur les consommateurs haïtiens. Elle souligne que les prix du pétrole grimpent de plus en plus sur le marché international.
« Cela inquiète le Premier ministre beaucoup, affirme ce fonctionnaire au niveau du gouvernement. On vend le pétrole moins cher qu’on l’achète. Si les prix augmentent de façon très importante, nous allons nous retrouver avec de sérieux problèmes financiers. Cela inquiète le Premier ministre », a-t-il dit.
Ariel Henry est aussi inquiet face à la recrudescence de l’insécurité dans le pays, a ajouté ce responsable. « On prend un certain nombre de mesures. Nous demandons de l’assistance qui tarde à venir. On sera fixé cette semaine. On a eu une visite technique mardi 12 octobre qui nous permet de savoir comment envisager l’avenir », a-t-il dit, faisant référence à un rendez-vous entre le Premier ministre et des experts.
Pour ce qu’il est de la formation du nouveau Conseil électoral et du gouvernement, ce haut responsable insiste : « Il faut avancer. Le Premier ministre avance sur deux fronts en même temps (NDLR : la formation du gouvernement et la formation du CEP). Le premier qui sera prêt sortira. Les choses traînent parce que le Premier ministre donne encore une chance au compromis avec les responsables de l’accord de Montana. Le Dr Ariel Henry cherche un compromis, mais il faut avancer sur les élections, il faut avancer sur la constituante. Pour lui, il est urgent d’avoir un gouvernement… »
Ariel Henry, a-t-il dit au Nouvelliste, a une nouvelle rencontre prévue mercredi après-midi avec l’équipe de l’accord de Montana. « Les membres de l’accord décideront si l’on doit faire quelque chose ensemble ou pas. C’est à eux de voir si on peut faire quelque chose ensemble. On va discuter… », a affirmé notre interlocuteur, proche du Premier ministre.
Interrogé sur la fin de mission de l’ambassadeur américain en Haïti, Madame Sison, notre source souligne qu’il y a un chargé d’affaires actuellement en place à l’ambassade des Etats-Unis…
Source : Le Nouvelliste