La figure de Jeanne Duval reste liée à celle de Charles Baudelaire, dont elle a été la muse. Mais, à moins de faire des études de lettres, la fameuse Jeanne Duval est passée devant nous, éthérée, sans rester dans nos souvenirs.
On peut se rappeler que c’était « une mulatresse ». C’est ainsi que nos livres de classe cataloguaient hâtivement cette belle femme, laissant planer le doute sur ses origines : Afrique, Antilles, Océan Indien…
Parfois un professeur égrillard laissait entendre qu’en plus de ses déviations connues ou supposées — alcools, opium — Beaudelaire s’adonnait aux amours exotiques.
Jeanne Duval était autre chose qu’un amour de passage. Ensemble, avec le poète, ils ont vécu une passion aussi torride que nocive, teintée d’exotisme. La découverte de l’autre est toujours une aventure.
Ce roman passionnant de Raphaël Confiant raconte cette relation en suivant les traces du couple, de Paris aux îles Mascareignes, en passant par la Belgique et Saint-Domingue.
Le Mercure de France