« Le président de la modernité et des réformes. » Ary Chalus, président du conseil régional de la Guadeloupe, a réagi au décès de l’ancien président de la République, décédé hier, mercredi 2 décembre, à l’âge de 94 ans. Josette Borel-Lincertin, présidente du conseil départemental, a aussi réagi.
« J’apprends avec une grande tristesse la mort du président Valéry Giscard d’Estaing, dit Ary Chalus. Il a fait souffler un vent de modernité sur la France en initiant des réformes sociétales d’une importance fondamentale.
Homme de réformes, c’est sous sa mandature qu’a été adoptée une série de réformes sociétales et progressistes : abaissement de l’âge de la majorité de 21 à 18 ans; dépénalisation de l’avortement ; allongement du congé maternité ; augmentation du minimum vieillesse ; assouplissement de la législation sur la contraception.
Il a aussi été à l’origine, avec le Chancelier Allemand Helmut Schmidt, de l’ancêtre de la monnaie unique.
Figure marquante de la Ve république, Valéry Giscard d’Estaing était un homme des libertés et un fervent militant européen.
J’exprime au nom du conseil régional ma sympathie attristée à son épouse, sa famille et à son fils Henry Giscard d’Estaing. »
« J’éprouve du respect pour celui qui fut un président authentiquement libéral. »
La présidente du Conseil départemental, Josette Borel-Lincertin, salue la mémoire de l’ancien président de la République.
« Il n’était pas de ma famille politique, mais j’éprouve du respect pour celui qui fut un président authentiquement libéral. En économie, certes, mais aussi dans sa vision de la société, ce qui le démarqua de l’héritage gaulliste de la droite de cette époque.
De la majorité à 18 ans au droit à l’IVG, il fut également celui qui relâcha quelque peu la censure, notamment en ouvrant la voie à une réforme de l’ORTF qui fut bénéfique pour la liberté de la presse.
Durant son septennat, il aura donc incontestablement modernisé la France, même s’il n’eut pas le courage d’abolir la peine de mort.
On se souviendra qu’il aura contribué au rayonnement international de la Guadeloupe en y accueillant en janvier 1979 Jimmy Carter, le président des États-Unis, Helmut Schmidt, le Chancelier allemand et James Callaghan, le Premier ministre britannique, pour une conférence diplomatique au sommet suivie par les médias du monde entier.
Si en définitive, il ne changea pas grand chose dans la relation entre les Outre-mer et la France, il aura tout de même été le président qui aura mis un terme à la monnaie des Antilles françaises qui fut définitivement remplacée par le Franc.
Avec lui, au terme d’un parcours d’une exceptionnelle longévité, s’éteint l’un des derniers grands hommes d’Etat qui aura connu les débuts de la Ve République et qui l’aura marquée de son empreinte ».