La prison colombienne « à sécurité maximale » La Picota, où se trouve César Emilio Peralta, alias César « l’Agresseur », n’échappe pas à la réalité de nombreuses prisons semblables en République dominicaine.
Les autorités de ce pays ont mené une opération après qu’un agent infiltré ait pénétré dans l’enceinte avec une caméra et enregistré les détenus rassemblés dans une cellule, « chacun avec son téléphone portable » procédant à des extorsions où ils demandaient de l’argent pour de faux colis.
L’histoire publiée par Noticias Caracol, où ils montrent divers types d’extorsions qui ont lieu dans les différentes prisons de Colombie, assure qu’à l’intérieur de La Picota (à Bogotá) ils ont trouvé « deux douzaines de téléphones portables, une cellule très particulière située presque dans le milieu du couloir d’un des quartiers », là où fonctionnait le central téléphonique.
Extorsion et livres comptables :
la vraie petite entreprise lucrative
Pour les enquêteurs, à partir de là, ils ont téléphoné afin d’extorquer des fonds de différentes parties de la Colombie, voire d’autres pays.
Depuis la prison, des bases de données d’une centaine d’étrangers ont également été retrouvées.
De la même manière, des livres comptables qui montraient comment des personnes privées de liberté se faisaient passer pour des agents de banque et volaient ainsi de l’argent à des habitants de pays comme le Pérou, la Bolivie, la République dominicaine et les États-Unis, en utilisant leurs données personnelles.
Les extorqueurs ont également contacté les victimes via les réseaux sociaux tels que Facebook.
Selon les médias, la cellule était sciemment isolée alors que le couloir était surpeuplé.
« Dans une autre prison, les agents ont trouvé des objets de luxe tels que des portes en bois, une salle de bain privée entièrement plaquée et des rideaux sophistiqués », disent-ils.
L’information ne rend pas compte des noms des détenus, seulement qu’une grande partie des extorsions étaient contrôlées par les chefs de quartier.
« Du luxe et du confort que se donnent les chefs des cours des prisons, notamment avec l’argent qu’ils prennent sous la tromperie, l’intimidation et les menaces envers leurs victimes, par le biais d’appels téléphoniques », explique Caracol News.
À propos de César « l’agresseur »
Ce jeudi, on apprenait que César Emilio Peralta, détenu dans cette prison, avait été impliqué dans le meurtre d’une personne en raison d’une bagarre.
L’homme, identifié comme Jaisson Elías Otero Forero, est décédé à 13 h 35 dans sa cellule, des suites d’un passage à tabac dans lequel plusieurs de ses compagnons ont été impliqués, indiquent les journaux colombiens.
Depuis décembre 2019, « l’Agresseur » est détenu dans cette prison après avoir été arrêté alors qu’il fuyait le pays, accusé de trafic de drogue.
Peralta est menacé d’une demande d’extradition par les États-Unis.
Source : Listin Diario
