L’exploitant de l’entrepôt mis en examen pour homicide involontaire.
Non, il ne faut pas asperger ses provisions avec n’importe quoi. Pour détruire la mite alimentaire, il ne faut pas projeter de l’insecticide sur des sacs de riz. Ignorant cette évidence, un exploitant d’entrepôt de riz de Kourou, en Guyane, a été mis en examen pour homicide involontaire.
Les faits remontent en janvier 2021. Le 20 janvier, une jeune femme est admise au centre hospitalier de Kourou, souffrant de violentes brûlures d’estomac. Elle vomit, est en détresse respiratoire. Le lendemain, elle décède. Son jeune fils, qui souffre des mêmes symptômes, est transporté en urgence au CHU de Martinique. Lui vivra.
Une mort suspecte
Mort suspecte, donc. Il y a une enquête. A côté de la maison de la victime, il y a un entrepôt de riz. Une fois qu’ils ont éliminé toutes les causes possibles d’un empoisonnement dans la maison de la jeune femme, ils s’inquiètent de l’environnement. L’exploitant de l’entrepôt de riz défend ses marchandises en les aspergeant d’un insecticide puissant.
Il utilise un insecticide très dangereux puisque potentiellement mortel à forte dose. Il s’agit de l’aluminium de phosphine. L’enquête s’appuie sur des prélèvements qui sont confiés au centre anti-poison de Paris et à la brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires de Rungis.
Aucun doute, c’est l’insecticide qui a tué la malheureuse Interrogé, l’exploitant de l’entrepôt a reconnu l’aspersion des sacs de riz avec l’insecticide. Il a été mis en examen et place sous contrôle judiciaire. Bien sûr, il lui est interdit de stocker et vendre des produits alimentaires. Il lui faudra se reconvertir.
Pour en savoir plus : https://www.sagepesticides.qc.ca/Recherche/RechercheMatiere/DisplayMatiere?MatiereActiveId=214