Présidente du Comité du tourisme des Iles de Guadeloupe, Sonia Taillepierre évoque les enjeux de la prochaine saison qui devrait accueillir les premiers croisiéristes en novembre.
Pour la prochaine saison, les voyageurs sont-ils favorables à des vacances en Guadeloupe ?
Actuellement, nous n’avons pas de visibilité réelle sur la prochaine saison. La Guadeloupe demeure une destination très prisée. Il faudra composer désormais avec une nouvelle donne et pas des moindres. Les visiteurs potentiels, peu importe la destination, se renseigneront avant d’envisager leur séjour, sur la situation sanitaire de la destination qu’ils choisiront. Nous allons d’ici peu rencontrer l’ensemble de la filière du tourisme pour mettre en place dans les Iles de Guadeloupe le label Covid Free. C’est le premier label collaboratif et indépendant des professionnels du tourisme donc plus adapté aux contingences des activités de notre secteur. Ce label peut contribuer à rassurer la population ainsi que nos futurs touristes.
Pour cette nouvelle saison, quelles seront les priorités du CTIG ?
Nos objectifs sont clairs. Il s’agit de conforter l’image de la destination des Iles de Guadeloupe. Nos actions de notoriété menées durant les épisodes successifs de la crise Covid avaient cette vocation. A présent, il nous faut envisager la relance et mettre toutes les chances de notre côté, lorsque l’activité reprendra. Ce pari se gagne dès à présent.
De ce point de vue, le prochain salon Top Résa (NDLR, du 5 au 8 octobre, à Paris) constituera un rendez-vous encore plus incontournable que les précédentes éditions. Nous aurons à cœur d’y rencontrer le maximum d’acteurs du tourisme. Ce sera vraiment « the place to be », avec un salon organisé cette année en zones géographiques (les régions du monde) et en villages thématiques (village des Tour-Opérateurs, de la croisière, des réseaux, des startups, Tech Zone, Club Affaires).
Par ailleurs, les 11 parcours de visite mis en place pour faciliter l’expérience des participants et assurer la meilleure exposition possible aux destinations, nous permettrons aussi de défendre nos arguments en matière de tourisme responsable, de gastronomie, de voyage en groupe. Mais aussi, avec nos offres ciblées Culture et patrimoine, Sport et aventure, Bien-être et santé, sans oublier le haut de gamme et le Business Travel.
La croisière reste un produit d’actualité ?
Oui, toujours. Les bateaux de croisière sont attendus dans notre archipel à partir de novembre avec un protocole sanitaire très strict. Les demandes des compagnies pour les îles de Guadeloupe restent très bien orientées. Nous avons 232 escales en prévision.
La destination Guadeloupe a revu totalement ses offres en matière d’excursions pour répondre aux exigences des compagnies par rapport au Covid-19. Nous avons noté que les compagnies s’orientent vers des excursions en « bulle sanitaire » pour préserver leurs passagers et protéger aussi nos compatriotes. A bord, la plupart de ces mêmes compagnies prévoient de s’assurer que leurs passagers et membres d’équipages soient vaccinés.
Les compagnies habituelles ont-elles renouvelé leur confiance à la destination Guadeloupe ?
A ce jour, nous attendons les validations définitives des autorités sur la possibilité d’accueil des navires de croisières dans nos eaux. Par ailleurs, les compagnies souhaitent revenir, mais elles observent avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation sanitaire chez nous. C’est bien la preuve de l’attractivité de nos îles de Guadeloupe.
Avant la crise du Covid-19, nous étions sur une pente ascendante avec davantage d’escales sur Deshaies, les Saintes et Marie-Galante. Notre archipel participe de notre singularité, comparé aux autres destinations de la zone. Pour le reste, l’engouement mondial pour ce type de séjour n’est plus à démontrer. La saison qui s’annonce sera de toute évidence déterminante pour la relance de la croisière. C’est en cela qu’elle constitue pour les Iles de Guadeloupe un fort enjeu.
Quelle sera la cible de la prochaine campagne de communication du Comité du tourisme des Iles de Guadeloupe ? L’Europe, le Canada, la Caraïbe, la clientèle locale ?
Notre stratégie, plus encore au regard du contexte, nous suggère fortement de ne négliger aucune cible. Le tourisme résident a permis à nombre de nos professionnels de limiter la casse lors des périodes de motifs impérieux. Il nous importe donc de communiquer sur l’ensemble de nos marchés émetteurs de clientèles, aussi bien dans l’Hexagone, plus largement en Europe, et en Amérique du Nord que localement.
