Pour les libertés et contre les violences policières

Après le passage à tabac du producteur martiniquais, Michel Zecler, à Paris, des milliers de manifestants se sont mobilisés contre la loi « sécurité globale » et les violences policières.

Dans le cortège des manifestants, on a pu apercevoir, le réalisateur guadeloupéen Jean-Claude Barny, l’ex-journaliste et adjointe à la mairie de Paris, Audrey Pulvar, la militante pour les libertés et ancienne présidente du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, Françoise Vergès, le Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (CREFOM), la chanteuse Nesly… Ils étaient des milliers (46 000, selon le ministère de l’Intérieur, 200 000, selon les organisateurs), à battre le pavé ce samedi 28 novembre dans plusieurs villes de l’Hexagone contre le texte de loi « sécurité globale » et son article 24 très décrié, mais aussi contre les violences policières.

Pour rappel, l’article 24 « de la discorde », prévoit de pénaliser la « diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre ».

Photos : Alfe Jocksan

Une semaine d’indignation

Cette mobilisation intervient après une semaine d’indignation liée à des affaires de violences policières. L’évacuation violente d’un camp de migrants et le passage à tabac de Michel Zecler, un producteur de musique martiniquais, par quatre policiers.

Aux alentours de 15h30 (heure de Paris), la foule s’est élancée à petits pas vers la Bastille, dans une ambiance calme et bon enfant, contrastant avec les incendies et affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, qui ont embrasé Paris, en fin de journée. Lille, Bordeaux, Lyon, Caen, Marseille, Grenoble… Plus de 130 000 personnes (selon le ministre de l’Intérieur, 500 000 selon les organisateurs) ont participé à des rassemblements dans plus d’une soixantaine de villes dans l’Hexagone.

Sélène Agapé, à Paris

« Jistis Ba Keziah »

Les Outre-mer ont aussi donné de la voix : « Jistis ba Keziah », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestantes. Elles sont venues dénoncer l’agression filmée de ce jeune militant martiniquais par des gendarmes lors d’une manifestation contre le chlordécone, le 16 juillet 2020, en Martinique.

Témoignage de Maëlys, à Rennes

Maëlys, a manifesté à Rennes, samedi 28 novembre, contre la « loi sécurité globale ».  » Il y avait environ 6000 personnes selon les syndicats. La manifestation, très calme au début, a dégénéré avec des affrontements entre jeunes et CRS… Je trouve cette loi inquiétante, cela prouve encore plus que le gouvernement part dans une dérive autoritaire. Je trouve fou de vouloir régler le rapport citoyen/policier, qui est déjà bien dégradé, avec une loi, au lieu d’aller à la source du problème. Il y a des violences policières en France et ce n’est pas en interdisant de filmer que cela va s’arranger. En tant que journaliste, je pense que cette loi très bancale n’annonce rien de bon ».

Propos recueillis par Elodie Soupama

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