Violente interpellation d’un producteur martiniquais à Paris

Michel, après son passage à tabac.

Coups de pieds, coups de poings, coups de matraques, insultes racistes. La vidéo de l’arrestation a fait le tour des réseaux sociaux.

Samedi 21 novembre, dans le 17e arrondissement de Paris, Michel, producteur d’origine martiniquaise du label de musique Black Gold Studios, est violemment interpellé par une patrouille de police, alors qu’il rejoint son studio. Le motif de son arrestation : le non-port du masque. Rapidement, la vidéo filmée par des caméras de surveillance de son arrestation fait le tour des réseaux sociaux.

Dix minutes de coups et d’insultes.

C’est l’indignation générale face au déchaînement de violence dont la police fait état à son encontre : dix minutes de coups et d’insultes racistes. On voit clairement les policiers lui asséner des coups de pieds, de poings, de matraques. Cependant, les versions divergent. Un son de cloche du côté des policiers, un autre du côté de la victime, relayé par la vidéo surveillance. Le producteur n’aurait opposé aucune résistance, sinon qu’il aurait tenté de se protéger des coups qui lui étaient assénés. Pour la police, l’homme aurait résisté et même tenté de les frapper. De plus, affirme le producteur, il aurait reçu des insultes racistes, telles que « sale nègre ».

Les policiers encourent la révocation

Aucune charge n’ayant pu être retenue contre Michel, à l’issue de sa garde à vue, il aurait reçu des coups gratuitement, sans avoir commis aucune infraction au code civil. A la demande du ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, une enquête a été ouverte à l’encontre des policiers qui ont d’ailleurs été suspendus. Ils encourent la révocation, le ministre estimant qu’ils ont « sali l’uniforme de la République ».

Rodolf Etienne

« Je n’ai rien fait pour mériter ça ! »

« Je n’ai rien fait pour mériter ça et je veux que ces trois personnes soient punies par la loi, parce qu’on a une bonne justice en France », a déclaré Michel à la presse. Les réactions n’ont pas tardé signalant l’indignation générale, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Le président Emmanuel Macron se déclarait « choqué » par la violence de la vidéo. D’autre part, de nombreux ministres se sont dit « scandalisés », estimant que ce type de dérapages sont un « problème pour la République ». Une affaire à suivre !

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