Mardi 31 août 2021, l’association Moun Gwadloup s’est introduite dans la zone de récupération des bagages de l’aéroport de Pointe-à-Pitre en forçant les barrages de sécurité. « Cette action n’a pas été sans conséquence sur la gestion du trafic aérien et l’accueil des voyageurs », rappelle la préfecture dans un communiqué diffusé en fin de matinée de vendredi 3 septembre,
Au cours des négociations consécutives à cette occupation illégale (mais non sanctionnée), le sous-préfet de Pointe-à-Pitre avait, en accord avec le préfet, accepté le principe d’une rencontre en sous-préfecture demandée par les membres de ce groupe qui voulaient « se voir expliqué comment on avait géré, au plus haut niveau de l’Etat, la crise sanitaire. »
Le rendez-vous était fixé ce vendredi 3 septembre après-midi en sous-préfecture de Pointe-à-Pitre.
La préfecture de Guadeloupe poursuit : « A l’issue de ces négociations, les représentants de cette association ont multiplié les messages désobligeants et insultants à l’égard des services de l’État tant à travers des publications sur les réseaux sociaux qu’à l’occasion de déclaration publique. Surtout, ils ont fait état de manière odieuse et particulièrement déplacée d’une demande de « déportation » du préfet de Guadeloupe, de la rectrice et de la directrice de l’ARS.En faisant référence, volontairement et en pleine conscience, aux heures les plus sombres de notre histoire, les membres de cette association ont affirmé leur volonté de rejeter toute perspective d’échanges apaisés. De surcroît, par respect pour les victimes et les valeurs fondatrices de notre République l’emploi du terme de déportation ne peut être ni sous-estimé ni banalisé. En conséquence, le préfet de Guadeloupe a décidé de saisir le procureur de la République d’un signalement concernant ces déclarations particulièrement injurieuses et déplacées. Les conditions d’un dialogue avec les services de l’État ne sont donc plus réunies. »