L’ancien président Leonel Fernández a déclaré qu’il est impossible que 714 551 emplois aient été créés, si, selon les données de l’Enquête continue sur la main-d’œuvre (ECFT), la perte totale d’emplois pendant la pandémie était de 470 000 emplois.
Dans son discours évaluant la première année du gouvernement du président Luis Abinader, l’ancien président a indiqué que si ce nombre d’emplois avait été créé, cela signifierait que le gouvernement actuel aurait déjà récupéré 100% de ceux perdus dans la pandémie, et aurait également créé 245 056 supplémentaires, ce qu’il a répété est « impossible. »
« Naturellement, c’est impossible, car même dans les meilleures périodes de croissance économique, plus de 120 000 emplois n’ont jamais été créés chaque année. La vérité est que la perte d’emplois causée par Covid-19 n’a pas encore été compensée ; et il faut environ 192 500 emplois pour y parvenir », a souligné Leonel dans son discours en tant que président du parti d’opposition Force of the People.
Fernández a été président de la République dominicaine à trois reprises pour le Parti de la libération dominicaine, un parti qu’il a dissous en 2019 accusant cette organisation d’autoritarisme et d’agir en fonction d’intérêts personnels.
Prix élevés et pauvreté croissante
Leonel Fernández s’est dit préoccupé par l’augmentation de l’extrême pauvreté et de l’indigence dans le pays, ainsi que par les augmentations subies par les produits de première nécessité et a souligné que le gouvernement n’avait pas réussi à résoudre les augmentations de prix du poulet et d’autres produits, tels que le riz, l’huile et les haricots, n’a pas réussi à améliorer la situation avec les citrons, les oranges et les avocats, et même pas avec le hareng ou la morue.
Il a déclaré qu’en termes absolus, la situation qui a été créée dans le pays à la suite de la pandémie impliquait que 268 515 Dominicains sont tombés à des niveaux de pauvreté générale et que l’extrême pauvreté ou l’indigence a augmenté.
« Mais, à un niveau général, ce que notre parti, Fuerza del Pueblo (FP), a observé qui suscite des niveaux plus élevés d’angoisse, d’anxiété et de frustration dans la population dominicaine, c’est la hausse des prix du panier familial », a déclaré Leonel lors de son discours.
Il a fait valoir que le gouvernement a tenté d’attribuer les augmentations des denrées alimentaires à l’augmentation des prix internationaux des intrants et des matières premières utilisées dans la production telles que les engrais, les céréales de base et le pétrole, mais que ces mêmes facteurs internationaux poussent à la hausse les prix des denrées alimentaires en d’autres pays d’Amérique latine, à la différence que la plupart affichent une inflation alimentaire modérée.
Le problème est que l’inflation alimentaire en République dominicaine est l’une des plus élevées d’Amérique latine, seulement dépassée par le Venezuela, le Brésil et l’Argentine.
Source : Liston Diario
