Pour le département du Sud, le bilan encore provisoire établi à partir des données recueillies auprès des six districts scolaires fait état de 90 écoles nationales partiellement ou irrémédiablement endommagées. Ce bilan deviendra encore plus lourd quand on y inclura les écoles privées, les lycées, les bureaux de districts scolaires et les établissements scolaires non publics affectés.
Les premières données recueillies font état de 106 écoles détruites partiellement ou totalement dans les Nippes, ainsi que plus de 70 écoles détruites dans la Grand-Anse, tel est le bilan dressé par le MENFP pour les zones touchées par le séisme.
Ces informations, selon un communiqué publié par l’institution, ont été recueillies lors d’une visite de la ministre de l’Éducation Marie Lucie Joseph pour se faire une idée de la situation en attendant les rapports des équipes techniques déjà déployées sur le terrain.
Un tableau apocalyptique
Ce bilan officiel, établi par les autorités huit jours après le tremblement de terre, laisse présager une reprise des activités scolaires difficile dans les zones sinistrées.
La délégation du MENFP s’est ensuite rendue dans le département des Nippes où l’on a constaté des bâtiments scolaires sévèrement frappés par le tremblement de terre.
À l’Asile ( Les Nippes), poursuit le MENFP, l’attention s’est focalisée sur le centre-ville et sur la deuxième section communale de Changeux où se dresse un tableau apocalyptique sur plusieurs kilomètres : toitures de locaux scolaires effondrées, salles de classe éventrées, murs fissurés.
Dans la Grand-Anse, alors que certaines écoles éprouvent encore des difficultés à se relever cinq ans après le passage dévastateur du cyclone Matthew, le désastre s’amplifie. Dans les communes de Jérémie, de Beaumont, de Pestel, de Corail et de Chambellan, le séisme a encore frappé durement le parc scolaire. L’image de la désolation est tout aussi poignante. La direction départementale de l’Education dit avoir enregistré pour l’instant le décès de 3 élèves et plus de 70 écoles détruites, peut-on lire dans ce communiqué paru le vendredi 20 août 2021.
Devant l’ampleur du désastre qu’elle dit avoir constatée, la titulaire du MENFP envisage de lancer la nouvelle année académique 2021-2022 avec la construction de structures semi-permanentes et d’apporter un soutien en fournitures classiques et en appui psychosocial aux élèves et aux enseignants.
Pour répondre à ces besoins, les yeux sont déjà tournés vers le soutien des partenaires techniques et financiers pour apporter ses réponses dans l’immédiat.
Source : Le Nouvelliste