« Les associations d’usagers de Guadeloupe vous demandent de réunir en urgence un Congrès sur l’Eau et l’Assainissement avant la fin de l’année 2020 en raison de l’urgence qu’il y a de régler définitivement la question de la crise de ce secteur qui dure, s’amplifie et se dégrade depuis des décennies dans notre archipel. »
C’est un véritable appel au secours que lance Harry Olivier, président de la FADUEG. Entendre la Fédération des associations des usagers de l’eau de Guadeloupe. Une fédération qui vient d’écrire aux élus en demandant la réunion du Congrès en urgence sur le dossier de l’eau en Guadeloupe.
« Nous ne pouvons plus accepter les ruptures d’approvisionnement en eau dans les établissements scolaires et publics », écrit Harry Olivier qui souligne la paupérisation des structures d’éducation.
« Nous ne pouvons plus accepter les délais interminables de concertation entre les Présidents des opérateurs Eau et Assainissement devant aboutir à la création d’une structure unique… »
Harry Olivier, président de la FADUEG
« Nous ne pouvons plus accepter le renforcement de la précarité des plus démunis en période de COVID avec un manque d’eau », écrit-il encore. A une pauvreté qui monte, s’ajoute le manque d’hygiène lié au manque d’eau.
Ce qui se traduit ainsi : « Nous ne pouvons plus accepter la montée du seuil de pauvreté partout en Guadeloupe et la descente aux enfers de celles et ceux qui n’ont plus de moyens financiers. »
Et l’impression que les élus prennent leur temps est ressentie et livrée dans cette lettre ouverte aux élus, aux décisionnaires : « Nous ne pouvons plus accepter les délais interminables de concertation entre les Présidents des opérateurs Eau et Assainissement devant aboutir à la création d’une structure unique, véritable solution au problème, nous voulons savoir qui freine ? Qui bloque ? Qui veut le maintien de ce retard dans la prise de décision, ce qui est criminel ? »
Il conclut : « Nous pensons que vous avez le devoir, l’obligation, la responsabilité et la conscience nécessaires à un sursaut indispensable au règlement de ce dossier qui n’a que trop duré et qui a mis en évidence la faillite de toutes les institutions sans exclusive État compris. »
Et de réclamer la réunion immédiate d’un congrès.
André-Jean VIDAL
Le courrier aux élus :