Tout le monde a entendu parler de l’augmentation du chômage, des difficultés du secteur du tourisme et du nombre de bénéficiaire du RSA. Et aussi écouté les discours sur la crise économique, la courbe du chômage et la chute du PNB et autres indicatifs.
Nous savons aussi que des centaines de salariés sont au chômage partiel et que leur salaire s’établit à 84 % du salaire net. Beaucoup d’enquêtes ont été menées, de nombreux articles ont été écrits, inspirés par ce qui se passe en France. Très peu ont fait état du travail informel, c’est-à-dire de la situation de ceux qui ne sont pas salariés, mais qui sont pour autant des femmes et des hommes qui travaillent et qui font vivre leur famille.
« La soupape de sécurité dans un pays miné par le chômage de masse. »
Ce sont eux qui alimentent le travail informel, c’est-à-dire qui ne sont pas connus des statistiques, ni des enquêtes et exclus des aides. Nous connaissons tous un carreleur, un plombier, un maçon que nous sommes contents de trouver parce qu’un entreprise ne veut pas se déplacer pour carreler une pièce, ou passer la débroussailleuse dans notre jardin.
Qui ne s’est pas arrêté sur le boulevard pour « se payer » un bon sorbet au coco des marchandes du dimanche. Toutes ces personnes que les autorités tolèrent parce qu’elles constituent la soupape de sécurité dans un pays miné par le chômage de masse.
Hé bien, ce sont ces femmes et ces hommes qui souffrent le plus de l’épidémie. Pas de djobs, donc pas de travail, donc pas de revenus.
Inconnus des autorités, absents des fichiers, donc pas d’indemnités. Ce sont eux surtout qui vont grossir le rang des bénéficiaires du RSA.
Pour avoir droit à un revenu de subsistance.
Alain PLAISIR
Président du CIPPA