Guadeloupe. Les pompiers de Pôle Caraïbes font valoir leur droit de retrait

Les pompiers de l’aéroport international Pôle Caraïbes ont fait valoir leur droit de retrait samedi 14 août à 14 heures.

Agents du Service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs (SSLIA), les pompiers, « considérant qu’ils avaient un motif raisonnable de penser que leur situation de travail présentait un danger imminent pour leur vie et leur santé face à l’épidémie de la Covid-19, ont exercé leur drisse retrait, ce jour, samedi 14 août 2021 à 14 heures », indique Mario Varo, président de la CFTC des territoriaux de Guadeloupe, dans un courrier à Patrick Vial-Collet, président de la CCI-RIG.

Ils appuient leur décision sur des articles du code du travail qui énonce que l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Il semble que les pompiers n’aient eu aucune information sur ces mesures.

Ils précisent : « Au terme des articles L.4331-1 et suivants du code du travail, un travailleur peut se retirer d’une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. Il s’agit d’un droit individuel et subjectif. »

Mario Varo demande à Patrick Vial-Collet de lui faire connaître les mesures prises pour permettre la reprise de l’activité au sein de l’établissement, « au plus vite » ainsi que la date prévue pour la tenue du comité social et économique, étape, dit-il, « indispensable à toute reprise. »

Une obligation internationale

Tous les aéroports recevant des avions de ligne doivent obligatoirement compter une équipe de pompiers capables d’intervenir à l’endroit le plus éloigné de la piste en moins de 3 minutes après le déclenchement de l’alerte. Ils sont une trentaine à l’aéroport international Pôle Caraïbes.

Les missions des pompiers d’aéroport dépassent le cadre de la réplique à un incendie d’aéronef. Ils interviennent sur l’ensemble du site, avec la prise en compte de passagers qui ont subi un accident ou un malaise et qui peuvent être transportés vers un centre de soin.

Les pompiers interviennent également pour tout début d’incendie sur la plateforme.

En complément de ces moyens pompiers, des équipes se sécurité incendie se relaient en continu dans chaque terminal.

Depuis leur poste de sécurité, ils surveillent l’ensemble des détecteurs incendie du terminal et interviennent en premiers secours et demandent le renfort des pompiers si nécessaire.

Ces règles sont exactement les mêmes dans tous les pays du monde, car ce sont les accords internationaux de l’OACI (l’ONU de l’aviation) qui s’appliquent. Si ces normes n’étaient pas respectées, l’aéroport serait tout simplement déclaré inapte à l’accueil d’avions de ligne internationaux. 

Une possible réquisition

De façon à ne pas gêner le trafic aérien, la préfecture a la possibilité de réquisitionner une équipe complète de pompiers qui peuvent intervenir en cas de besoin. A noter qu’une équipe complète de pompiers travaillant à l’aéroport Pôle Caraïbes est composée de 8 personnes. 

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