Mutuelle Mare-Gaillard : l’heure de la contre-attaque

Face aux récriminations d’un collectif de quelque 600 adhérents sur les 80 000 que compte la Mutuelle Mare-Gaillard (MMG) en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, Guy Cazimir, président du Conseil d’administration et son équipe ont fait le point sur la situation financière plutôt envieuse de la Mutuelle.


Qui veut la tête du président de la Mutuelle Mare-Gaillard ? Après plusieurs semaines d’une campagne de communication dénonçant tantôt la « mauvaise gestion » de la Mutuelle, tantôt la « radiation injustifiée » de certains adhérents, ou réclamant la démission du Conseil d’administration de la Mutuelle Mare-Gaillard (MMG), ce mardi 10 août était le jour de la contre-attaque pour Guy Cazimir, président du Conseil d’administration de la mutuelle historique des Antilles-Guyane et son équipe.

Au 31 décembre 2020, la Mutuelle Mare-Gaillard affichait un chiffre d’affaires de plus de 17 millions d’euros de cotisations collectées, et un important patrimoine foncier et bâti en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. La Mutuelle Mare-Gaillard affiche une santé financière qui la met à l’abri du besoin.

« Le fantchoumania existe en Guadeloupe. »
Guy Cazimir, président du Conseil d’administration de la MMG.

« Nos adhérents n’ont rien à craindre, confirme Guy Cazimir, président de la Mutuelle. Les comptes sont certifiés. Financièrement, la MMG se suffit à elle-même : nous avons versé notre provision globale de gestion d’un montant 1.6 million sans avoir à recourir à un prêt, ni à une banque. » Et pourtant… La gestion de la Mutuelle est remise en cause. Le fait d’une « minorité très active, selon Guy Cazimir. Le 6 août, nous avons tenu une réunion avec ce groupe qui représente environ 600 adhérents sur 80 000 ayants-droits : il souhaite simplement décider à la place du Conseil d’administration et disposer de documents internes strictement confidentiels. Le fantchoumania existe en Guadeloupe, déplore Guy Cazimir, président de la Mutuelle Mare Gaillard. Mais, aujourd’hui, nous avons décidé de sortir du silence et de nous attaquer à tous ceux dont les agissements portent préjudice au bon fonctionnement de la Mutuelle. »

Une mise en conformité qui fait grincer des dents

Des agissements qui seraient la conséquence, selon Guy Cazimir, des décisions prises pour mettre la Mutuelle en conformité. Ces changements, nécessaires au regard de la loi, auraient suscité quelques grincements de dents. Qu’à cela ne tienne, Guy Cazimir entend bien mener la restructuration nécessaire à la pérennité de la Mutuelle Mare Gaillard.

« La gestion financière est suivie de manière scrupuleusement, notamment par David Moueza, 1er vice-président et commissaire aux comptes. Si le moindre écart avait été commis, nous aurions déjà eu à en rendre compte auprès des instances de contrôles. Cette minorité agissante tente de déstabiliser la Mutuelle. Moi, je souhaite qu’on nous laisse travailler dans l’intérêt des adhérents : on nous jugera aux résultats ! »

Cécilia Larney

A propos des adhérents radiés

Julienne Gane, directrice générale de la MMG.

Parmi les griefs émis par le collectif des adhérents, figure la radiation de certains membres. Julienne Gane, directrice générale de la Mutuelle Mare Gaillard explique que les pratiques d’hier ne peuvent plus avoir cours aujourd’hui. Les lois régissant le Code de la mutualité ayant évolué, « la Mutuelle Mare-Gaillard doit se mettre en conformité avec la règlementation, a indiqué Julienne Gane. Pour les adhérents qui ont été injustement radiés, nous les avons reçus pour rétablir leurs droits. Pour d’autres adhérents, il s’agissait de services que nous avons supprimés et pour lesquels ils ont été informés en amont, en leur proposant d’autres solutions adaptées à leur besoin. Dans d’autres cas, la radiation intervient suite à un défaut de paiement de cotisations. Autrefois, quand un adhérent ne payait pas, son dossier était maintenu et une mise à jour était effectuée quand il recommençait à cotiser, parfois après plusieurs années d’interruption. Aujourd’hui, la loi ne nous permet plus de le faire. »

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