Président de la nouvelle commission extra-régionale dédiée aux personnes à mobilité réduite à la Région Guadeloupe, Jean-Marie Pilli a soumis ses propositions pour la mise en œuvre du premier acte fort de sa commission, lié à l’accessibilité des plages.
« Les personnes porteuses d’un handicap représentent 12 % de la population guadeloupéenne, rappelle Jean-Marie Pilli, président de la commission extra-régionale Personnes à mobilité réduite. Il y a vraiment une volonté de la part du président Chalus de répondre aux attentes de l’ensemble des Guadeloupéens. »
Au sein de cette nouvelle commission, Jean-Marie Pilli entend réunir des compétences de différents horizons, représentatives de l’ensemble du territoire de Guadeloupe. Il s’agit de développer des projets qui améliorent le quotidien des personnes à mobilité réduite. Pour l’accès à l’emploi, aux espaces de loisirs… « Je suis porté par le bonheur de travailler pour mon pays : j’aime la Guadeloupe, confie Jean-Marie Pilli. C’est la seule chose qui m’anime. Je me suis accompli dans ma vie professionnelle, dans ma vie sportive et dans ma vie familiale. »
Des plages spécialement aménagées
Ancien sportif, chef d’entreprise, Jean Marie Pilli est à l’origine des journées Handi Days, avec l’association Handi Défis. « Les Handi Days, c’est la plus grosse manifestation en France qui regroupe le plus de personnes porteuses de handicaps. Nous avons prouvé qu’en mettant du cœur et en accordant un peu de temps aux projets qui nous tiennent à cœur, on pouvait réussir des actions que le Canada, la métropole… nous envient, commente Jean-Marie Pilli. Cette expérience me permet aujourd’hui d’avoir une approche totalement différente de cette commission extra-régionale. »
Déjà sur le pont, Jean-Marie Pilli a soumis au président de Région ses propositions pour l’accessibilité des plages aux personnes porteuses d’un handicap, comme il s’y était engagé.
Vingt-quatre plages de Guadeloupe bénéficieront d’un aménagement spécial permettant aux personnes porteuses d’un handicap d’accéder à la mer. Le premier acte d’un programme appelé à s’étoffer.
Cécilia Larney
L’humain au cœur des projets
En se basant sur son expérience personnelle, Jean-Marie Pilli entend « mettre l’humain au cœur du problème » pour trouver des solutions adaptées. « Pendant des années, j’ai vécu au quotidien en tant que salarié, que chef d’entreprise, que sportif, qu’être humain avec ce regard un peu différent qu’on pouvait porter sur moi. Cela ne m’a pas empêché de faire carrière et d’évoluer très sereinement dans la vie. Aujourd’hui, la priorité c’est de donner la parole, mais aussi la possibilité aux principaux concernés de mettre en place des actions. Selon moi, l’emploi des personnes souffrant d’un handicap n’est pas appréhendé de la bonne manière. J’espère pouvoir travailler avec les organismes dédiés pour proposer d’autres alternatives. »