De 4 interventions « Covid » quotidiennes, en moyenne, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de Guadeloupe en effectue désormais 12 par jour, en plus de ses autres missions. Bien réelle, la 4e vague de contamination à la Covid-19 met à nouveau les pompiers à contribution.
Elle donne à réfléchir, la courbe des transports Covid effectués depuis le début de l’année 2021 par les équipes du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de Guadeloupe.
La fréquence d’interventions Covid a été multipliée par 3, ces dernières semaines, passant d’une moyenne de 4 à 12 actuellement. Quand on ajoute à cette activité Covid intense, les accidents de la route et autres faits « du quotidien » qui occupent souvent des lits en réanimation, les nouvelles restrictions de déplacement et de rassemblement en vigueur depuis ce mercredi en Guadeloupe apparaissent comme la solution pour éviter l’engorgement.
Mieux se consacrer à la crise Covid
« Après la 3e vague, les transports Covid ont chuté au plus bas niveau, en semaine 25, du 21 au 27 juin, commente le colonel Félix Anténor-Habazac, directeur du SDIS de Guadeloupe. Depuis les deux dernières semaines de juillet, on constate une très nette augmentation des transports Covid. »
En plus de ces transports Covid, viennent s’ajouter les cas positifs pris en charge par le SAMU et les patients qui se rendent au CHU de Guadeloupe par leurs propres moyens. « Si l’activité Covid se maintient avec cette intensité, il faudra envisager les files d’attente et différer les interventions pour désinfecter le véhicule après chaque transport. Avec le couvre-feu et les mesures de confinement, on espère pouvoir mieux se consacrer à la crise Covid. »
Cécilia Larney
Un kit de protection pour les agents
Rodé à l’exercice Covid depuis l’année dernière, le SDIS de Guadeloupe a su établir un protocole efficace pour protéger les agents lors de leurs interventions. Les équipes disposent de kits à usage unique, comprenant notamment un masque filtrant FFP2 ou coquille, des lunettes de protection, une surblouse, une charlotte…, les gants faisant déjà partie de l’équipement de base. A ce jour, le colonel Félix Anténor-Habazac se félicite qu’aucun agent n’ait été contaminé suite à une intervention Covid ou lié à un accident de la route.