Lauréat du concours de chant Le Rêve antillais, organisé par Jacob Desvarieux et le groupe Kassav’, en 1987, Paskal Vallot est artiste, producteur, concepteur de comédies musicales. Il témoigne.
« Le métier du spectacle, je l’ai appris en regardant Jacob. C’est quelqu’un qui avait une maîtrise incroyable du business, de la façon d’approcher la musique. Jacob Desvarieux a été le premier à me parler de modèle économique à l’époque où personne n’en parlait. Il a été le premier à chercher des pistes. Jacob était pour moi un savant mélange de charisme, d’intelligence et de talent, un homme doué en affaires, capable de retourner la tête de n’importe qui. Tu arrives avec une idée et quand Jacob présente les choses, son idée est ancrée dans la tête de tout le monde. Il avait une aisance pour synthétiser, transformer ce qu’il touchait en tube. Il savait trouver la bonne idée, les bons mots plutôt que de parler pendant des heures. On se rappellera de tout cela.
Jacob était un bon vivant, un homme heureux de vivre. Jacob a plutôt eu une belle vie : il a été très aimé, il a reçu une dose d’amour bien plus conséquente que la grande majorité des gens. Aujourd’hui, il a rejoint les immortels de ce monde. Et, quoiqu’il se passe, les prochaines générations, voire les prochaines civilisations, auront de quoi se rappeler de lui : en partant, il a laissé quelque chose. Il a emmené une part prépondérante au zouk, créé par un collectif. »