Si, en Guadeloupe c’est la catastrophe, en Martinique on n’a plus de mots pour qualifier la situation.
Depuis trois semaines, l’île de la Martinique connaît une vague sans précédent de cas de Covid-19. Les autorités ont instauré un confinement, un couvre-feu… mais rien ne semble arrêter jusqu’à présent la montée du virus.
Il y a entre 5 et 8 décès chaque jour. Mercredi, la préfecture et l’ARS, dans leur communication, révélaient 751 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures. Qui sont venus s’ajouter aux milliers d’autres recensés depuis le début de la semaine.
Sur ces 751 cas, il y en a 217 qui ont été hospitalisés, 31 en réanimation. Et 7 décès.
Au Centre hospitalier Universitaire de la Martinique (CHUM), c’est un début de panique. Ils manquent de tout et surtout de soignants.
Ils manquent de tout : places en hospitalisation, places en réanimation, mais aussi oxygène.
En attente dans les couloirs
Ce mercredi 5 août, il y avait une cinquantaine de personnes en attente dans les couloirs des urgences. Attente de lit. Pour libérer de la place, un dispositif spécial, Kovidhome 972, vient d’être mis en place. Il s’agit de prendre en charge les patients stables cliniquement à la maison, chez eux. Ils bénéficient d’une assistance avec un matériel léger d’oxygénation et le passage d’infirmier (e)s.
L’armée avait équipé des lits pour compléter le dispositif hospitalier. Ils sont tous occupés, d’autres vont être amenés depuis l’Hexagone.
Autre mise en service pour combler ce manque de lits, une vingtaine vont ouvrir au site de Mangot-Vulcin. Des patients vont y être transférés.
Enfin, des patients vont être acheminés par voie aérienne vers des hôpitaux de l’Hexagone.
Un appel au secours des soignants
Le CHUM manque de soignants. Du personnel de la médecine aux armées est arrivé, d’autres suivront en fonction de l’évolution de la situation sur d’autres fronts, dans l’hexagone et en Corse, mais aussi en Guyane, à la Réunion, à Mayotte, en Polynésie… et en Guadeloupe. Car partout la pandémie reprend de la vigueur.
En attendant, le CHUM et l’ARS ont lancé des appels, véritables appels au secours, aux retraités soignants, médecins, infirmier (e)s, aides-soignant (e)s afin qu’ils se portent volontaires.