La 8e assemblée plénière de l’année de la Région Guadeloupe s’est déroulée ce vendredi 20 novembre. A l’ordre du jour, 9 points relatifs à différentes actions et plans en faveur de l’environnement sur l’ensemble de l’archipel et à la reconduction de l’octroi de mer.
Sans encombre et sans grands débats, l’ensemble des orientations proposées par la Région Guadeloupe ont été adoptées.
L’un des points phares abordés concerne l’octroi de mer. A travers son rapport de reconduction de l’octroi de mer, la Région Guadeloupe souhaite favoriser la production locale, assurer la continuité du régime au-delà de la fin d’année 2020 et optimiser les impacts de l’octroi de mer sur le développement économique régional. A ce titre, des évolutions ont été proposées, notamment le retour à un délai de validité de 10 ans, au lieu des 5 ans et demi actuels. Et, le rehaussement du seuil d’assujettissement à son niveau précédent fixé à 550 000€. Il avait fait l’objet d’un abaissement à 300 000€.
Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe
« Faire de l’archipel une zone d’excellence, en matière de développement durable. »
Pour le volet développement durable, la Région Guadeloupe s’est fixée de grands objectifs : la préservation de l’eau et de la biodiversité, l’autonomie énergétique d’ici 2030, la souveraineté alimentaire, zéro déchet en 2035 et le 100% Très Haut Débit dès 2022. La volonté étant de « faire de l’archipel une zone d’excellence en matière de développement durable », a martelé Ary Chalus, le président de Région. Ainsi, dans une dynamique de transition énergétique, écologique, numérique et économique, plusieurs mesures ont été adoptées.
Préserver le patrimoine naturel
L’un des points adoptés a porté sur la valorisation des systèmes de climatisation de classe A+ pour les appareils de climatisation individuelle.
Par la suite, la prolongation de la durée de validation des certificats de compétences délivrés aux experts chargés de la certification de la performance énergétique a été validée.
Enfin, la communication relative au schéma régional du patrimoine naturel de la biodiversité a elle aussi été approuvée.
Des Guadeloupéens éco-citoyens
Présidente de la commission régionale Environnement, eau et cadre de vie, Sylvie Gustave Dit-Duflot a salué cette plénière « sous le signe de l’environnement », mais souligne que tous ces efforts seront payants seulement si les Guadeloupéens deviennent des éco-citoyens.
La transition énergétique de la Guadeloupe est donc en bonne voie et semble faire l’unanimité sur le territoire. C’est sur cette dynamique que le Conseil Régional envisage de prochaines rencontres afin d’aborder les sujets sensibles et non moins importants en ce qui concerne l’eau, la santé et les transports.
Elodie Soupama
Trois usines pour valoriser les déchets
La construction de trois usines de production de combustibles solides de récupération est prévue sur trois zones afin de valoriser les déchets non dangereux. Basse-Terre, pour la CANBT et le Grand-Sud Caraïbe, la zone centre pour Cap Excellence et la CCMG, la zone nord pour la CARL et la CANGT. Ce sont des syndicats mixtes ouverts mis en place par les collectivités qui auront à charge la gestion de la collecte ou le traitement de ces déchets. L’adhésion du Conseil Régional à chacun de ces syndicats a été approuvée, en commençant par son entrée au syndicat mixte ouvert SINNOVAL de la CARL et la CANGT.
Les statuts, relatifs à la création de l’ARBIG (Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe) ont été validés. Il s’agit de la première Agence Régionale de la Biodiversité de l’ensemble du territoire national. A également été adopté, le Schéma Régional de la Biomasse (ARB) pour l’abandon du charbon comme source d’énergie.