Le préfet Michel Marquer, chargé du dossier Sargasses auprès de la Direction générale des Outre-mer, était en visite de terrain en Guadeloupe et en Martinique pendant deux semaines. Accessibilité des sites, collecte, épandage, barrage innovant… étaient à l’ordre du jour en vue de l’élaboration du plan Sargasses II.
Véritable fléau pour les communes du littoral de Guadeloupe et de Martinique, tant en en matière d’environnement que de nuisances sanitaires, les épisodes d’échouements d’algues brunes pourraient s’apparenter à une mission impossible pour les collectivités locales. Au vu de la fréquence et de l’intensité des échouages ces dernières années, la problématique des sargasses nécessite clairement l’accompagnement des services de l’Etat aux côtés des collectivités.
Elles s’incrustent dans le paysage
Du plan Sargasses I, élaboré pour faire face à une situation de crise, aujourd’hui, le quotidien des communes de Guadeloupe et de Martinique, particulièrement pendant cette période, a clairement évolué. Les algues brunes s’incrustent dans le paysage. Du Vauclin à La Désirade, en passant par Capesterre de Marie-Galante, Le François, Les Saintes, Sainte-Anne, Marigot, Petit-Bourg… certaines communes du littoral de Guadeloupe et de Martinique sont désormais impactées par les sargasses de manière récurrente.
Une nouvelle donne que devra intégrer le Plan Sargasses II, annoncée pour la fin de l’année 2021 par Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, à l’égalité des territoires et à la ruralité. Ce Plan Sargasses II devrait, d’une part, permettre d’améliorer la collecte et le traitement avant échouement, et d’autre part, de « sécuriser les règles de financement de la solidarité nationale avec des financements durables ».
En visite sur plusieurs sites de Guadeloupe et de Martinique
Pendant deux semaines, Michel Marquer, préfet chargé du dossier Sargasses auprès de la Direction Générale des Outre-mer, a visité plusieurs sites de Guadeloupe et de Martinique pour se rendre compte de la situation. Accessibilité des sites, collecte, épandage, barrage innovant… étaient à l’ordre du jour avec les élus et préfets en charge du dossier Sargasses.
« Nous sommes dans la mise en place d’une nouvelle gouvernance fondée sur le fait que ce fléau va durer, explique Michel Marquer. A partir des éléments recueillis en Guadeloupe et en Martinique, il faudra adapter l’action de l’Etat, des collectivités et des agents sur le terrain à ce phénomène durable. »
Cécilia Larney
De la pointe Faula à l’Anse du Belley
Avec Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne (Guadeloupe) et son équipe, le préfet Michel Marquer, chargé du dossier Sargasses, s’est rendu à l’Anse du Belley, le 30 juillet. Les nuisances olfactives engendrées par les sargasses en décomposition provoquent le mécontentement des habitants des zones environnantes. « Nous collectons régulièrement les algues échouées, mais le site de stockage à l’Anse du Belley arrive à saturation, a indiqué Marie-Anièce Manne-Regelan, élue de la Ville de Sainte-Anne, en charge de l’Environnement et du cadre de vie. Nous attendons que les propositions faites aux services de l’Etat soient validées. La ville de Sainte-Anne espère être accompagnée durablement et efficacement sur la question de la gestion des sargasses. »
Même attente en Martinique de la part de Serge Letchimy. Le président de la Collectivité Territoriale de Martinique et son équipe ont rencontré le préfet Michel Marquer, le 21 juillet. « Tout doit être mis en œuvre pour trouver des solutions à court, moyen et long terme, a-t-il indiqué dans un Tweet. L’Etat doit être davantage présent aux côtés des communes sur ce dossier. »