Une fois la crise sanitaire passée, Marie-Galante devra réfléchir — si ce n’est déjà fait — à un réel développement touristique, mais un développement touristique intégré. Un développement qui respecte l’environnement, le patrimoine, les traditions de la Grande Galette.
Pour l’accueil des visiteurs — du continent, Guadeloupéens ou touristes —, il y a les rotations maritimes quotidiennes, avec arrivée à Grand-Bourg et Saint-Louis. Mais, il manque l’ouverture sur la Martinique et les îles anglophones voisines. Un marché peu exploité mais qui peut fonctionner.
Une piste rénovée
Marie-Galante dispose d’un aérodrome départemental. Il a longtemps fonctionné pour des rotations quotidiennes, deux fois par jour, le matin et le soir, avant sa dégradation progressive et surtout le fait qu’il n’était pas éclairé de nuit. Seuls les vols de tourisme (petits avions de quatre à six places) sont autorisés à atterrir.
Le Conseil départemental a entrepris, à la demande de Maryse Etzol, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante et maire de Grand-Bourg, deuxième vice-présidente du Conseil départemental, et Jean-Claude Maes, membre de la commission permanente, de rénover la piste après des travaux d’étanchéité du bâtiment d’accueil des passagers. Coût des travaux : 3 millions d’euros.
Cette piste, de 1240 mètres est en travaux. Le tarmac est repris entièrement, le balisage suivra afin de permettre atterrissages et décollages après 19 heures. Là, c’est le marché martiniquais qui est visé pour les vols retour après les week-ends de loisirs.
Attirer une compagnie aérienne
L’Union européenne a accordé l’obligation de service public qui vise au maintien des services aériens réguliers sur une liaison qui semble vitale pour le développement économique de Marie-Galante.
« Il appartiendra à la Région Guadeloupe, dont le transport est l’une des compétences, de lancer un appel d’offre afin qu’une compagnie aérienne revienne enfin sur cette destination », commentent les deux élus.
L’objection première est celle de la rentabilité d’une telle destination. Sûrement difficile, sauf à bénéficier d’aides publiques (elles existent) et de moduler les ambitions du projet. Sans doute une rotation aller-retour chaque jour, sur Guadeloupe plus Martinique le week-end, du vendredi au dimanche. Il faudra faire la promotion de cette liaison.
Un gros chantier mais la volonté semble être là.
André-Jean VIDAL