Depuis plusieurs jours, une vidéo-amateur diffusée sur les réseaux sociaux relance les vifs débats au sujet d’un projet de construction sur la plage de Bois Jolan, laissant croire à une opération immobilière sur un site protégé, et que la mairie aurait autorisé.
Soucieux de la protection de ce site remarquable et plus largement du littoral saintannais, Christian Baptiste, maire de la Ville de Sainte-Anne, a souhaité réagir. Il informe la population « qu’aucune opération immobilière sur le site de Bois Jolan n’est en cours. » Il tient, en plus, à apporter des éclaircissements sur cette ancienne affaire.
« Des travaux d’exhaussement ont, en effet, été signalés au mois d’avril 2021. Suite à ce signalement, un procès-verbal a été dressé par la Police municipale, le 12 du même mois. Mais après enquête, il s’avère que les travaux entrepris par le propriétaire de la parcelle, sont bien légaux, au regard de la loi. Ne dépassant ni la hauteur réglementaire de 2 mètres, et n’excédant pas non plus 100 m2, ces travaux n’étaient donc pas soumis à une déclaration de travaux, selon le code de l’urbanisme. Dans ce cas de figure précis, la municipalité ne pouvait, dès lors, ni contraindre le propriétaire à remettre le site en état, ni le verbaliser. »
De plus, concernant la construction sur la parcelle adjacente, « il s’agit, dit-il, d’une histoire ancienne datant de 2009, et qui a fait l’objet d’une décision de justice en 2012, sous la mandature de Blaise ALDO. Le TGI de Pointe-à-Pitre s’est déclaré incompétent sur la légalité de la construction du nouveau bâtiment en lieu et place d’une vieille maison. La municipalité de l’époque n’a pas estimé devoir donner suite devant la juridiction compétente. »
Ces deux affaires comme le souligne le maire de Sainte-Anne, « mettent une fois de plus en lumière la complexité du code de l’urbanisme sur nos territoires littoraux. Pour autant, attentif à la préservation de notre patrimoine et de son écosystème, je m’attache à sanctuariser le site de Bois Jolan. Depuis 2014, le programme d’actions mis en œuvre par la collectivité à pour ambition de sauvegarder ces sites emblématiques de la commune en luttant contre l’érosion du littoral et toute forme de pollution terrestre ou maritime. Encore récemment, la Ville est lauréate de l’appel à projet « MobBiodiv 2021 » qui consiste à re-végétaliser une partie de la plage de Bois Jolan, victime d’érosion liée à une trop forte pression anthropique. »
La Ville de Sainte-Anne s’affirme inscrite dans une démarche globale d’aménagement durable du territoire et de préservation de son environnement.