Un mort, une station–service et un véhicule de police incendiés. Tel est le bilan de la journée de manifestations du 18 novembre en Haïti.
En Haïti, le 18 novembre marque la commémoration du 217e anniversaire de la grande bataille de Vertières. La bataille qui a abouti à l’indépendance de la République d’Haïti.
En guise de fête, l’opposition politique dans tout le pays a organisé des manifestations, pacifiques dans la plupart des villes, meurtrières, dans la zone métropolitaine.
Plus de sécurité, plus de justice…
Les manifestants exigent le départ du chef de l’Etat, le retour d’un climat de sécurité dans tout Haïti, la refondation de l’Etat haïtien, le rétablissement de l’état de droit dans le pays, le procès de tous ceux qui ont dilapidé l’argent des fonds Pétrocaribe et de la Commission Interimaire pour la Reconstruction d’Haiti (CIRH), dirigée par l’ancien président américain Bill Clinton, et l’ex-premier ministre haïtien Jean Max Bellerive.
Comme annoncé, la grande manifestation de Port-au-Prince s’est dirigée vers l’ambassade américaine, dans la commune de Tabarre. Le secrétaire général de « Pitit Dessalines » (fils de Dessalines), Moise Jean Charles a accusé les Etats-Unis d’être parmi les artisans de la descente aux enfers du peuple haïtien.
Pierre-Paul Ancion