Lancement en préfecture de Guadeloupe de la campagne Déposons les armes, avec le préfet Alexandre Rochatte, le président de l’Association des maires, Jocelyn Sapotille, la procureure générale Danielle Drouy-Ayral, le général de gendarmerie Thierry Renard, le commissaire divisionnaire Philippe Jos, directeur des services de police. Toute la presse était là.
La campagne Déposons les armes, mise en place par la préfecture de Guadeloupe et le ministère de la Justice, est ouverte. Elle s’achèvera le 31 décembre. Ce mercredi 18 novembre, le préfet Alexandre Rochatte a ouvert la campagne et signé avec les représentants des médias locaux et régionaux une convention de diffusion d’une vidéo de sensibilisation.
Et, pour la première fois, le président de l’Association des maires. Jocelyn Sapotille a d’ailleurs souligné l’importance de Déposons les armes, action qui « sauve des vies », comme il l’a rappelé.
« Ces armes sont vecteurs d’assouvissement de vengeance, de rétorsion, de vols… »
Alexandre Rochatte, préfet de région
Depuis 2013, a dit le préfet Alexandre Rochatte, Déposons les armesa permis de récupérer 920 armes à feu, de poing et d’épaule, et 12 000 munitions.
« Ces armes en libre circulation, armes illégales, sont vecteurs d’assouvissement de vengeance, de rétorsion, de vols. Au-delà du travail des forces de l’ordre, il est important que les gens qui en ont et les détiennent illégalement, soit par héritage soit parce qu’ils les ont trouvées… ramènent ces armes. Ils peuvent le faire dans les gendarmeries, dans les postes de police nationale, mais aussi dans les postes de police municipale quand celles-ci sont armées, c’est-à-dire dans quatre communes sur trente-deux. »
Le préfet Alexandre Rochatte, préfet de région :
« Nous avons besoin de cet apaisement. »
Danielle Drouy-Ayral, procureure générale
La procureure générale de la Guadeloupe, Danielle Drouy-Ayral a donné une touche humaine à son témoignage celui d’une magistrate qui a vu arriver devant les cours et tribunaux des affaires de violences, de meurtres. Commis, souvent, l’arme au poing ou le fusil à l’épaule. Pour tuer.
« On a le droit d’avoir une arme déclarée dans des conditions très strictes, en suivant la réglementation, en les enfermant, chez soi, dans des chambres fortes ou des rateliers sécurisés. Que cherchent les cambrioleurs quand ils s’introduisent chez quelqu’un ? De l’argent, des bijoux, des armes qui trainent dans un tiroir. Il faut vider ces armureries cachées. Il faut porter son arme à la gendarmerie ou à la police sans crainte, et si elle n’a pas servi pour commettre un délit ou un crime, pendant quelques semaines, l’apporter sera un geste civique. Nous avons besoin de cet apaisement. »
Outre le passage répété du spot vidéo sur les médias (sites et télévisions), il y aura une campagne d’affichage du visuel (presse écrite) et d’affichage hors médias, plusieurs lignes de bus sillonnant l’archipel portant le message de la campagne et 7 500 boites à pizza seront imprimées avec les visuels et distribuées aux pizzaiolos.
Le général Thierry Renard, commandant de la gendarmerie en Guadeloupe