Samedi 10 juillet, Martine, la veuve de Jovenel Moïse, a pris la parole pour la première fois. Blessée lors de l’attaque de la résidence privée du président de la République d’Haïti, mercredi dernier, tandis que son époux était abattu de douze balles de fort calibre, la Première Dame a été évacuée vers Miami où elle a passé quelques jours en soins intensifs. Elle se remet lentement.
Cependant, comme elle le dit dans un message audio sur son compte Twitter, 25 ans de combats menés aux côtés de son mari Jovenel Moïse ont forgé son âme.
D’une voix lasse, mais qui prend de l’ampleur au fur et à mesure de son discours, la veuve de Jovenel Moïse s’affirme comme une femme volontaire. Elle veut savoir qui a tué son mari, pourquoi, et surtout s’inscrire dans a suite de l’histoire d’Haïti.
Ecoutons Martine Moïse. On n’effacera pas comme ça les souvenirs, les combats, les déceptions et les espoirs. La mort du président ne doit pas faire oublier qu’il y a eu un homme plein d’amour pour les siens, un homme de combat, qui s’est fait tout seul, comme chef d’entreprise (Jovenel Moïse exportait des bananes avant de consacrer un millier d’hectares dans le Nord d’Haïti pour produire des bananes bio à l’exportation) puis comme homme politique. Sa vie ne doit pas s’interrompre là, sans que ses idéaux soient respectés et que la politique qu’il a menée ces dernières années à la tête d’Haïti ne connaisse pas de suite. L’adduction d’eau, l’électrification, le référendum semblent être l’héritage que la Veuve Moïse entend préserver.
Si elle ne candidate pas encore à la présidence d’Haïti, Martine Moïse entend bien participer au débat démocratique dès son prochain retour en Haïti. Pour faire respecter l’héritage politique de Jovenel Moïse.