Au-delà de l’énorme tristesse provoquée par la tragique disparition du comédien de 45 ans, Djédjé Apali, le réalisateur Jean-Claude Barny veut rester positif.
Depuis juillet 2019, l’acteur de 45 ans Djédjé Apali, à l’affiche du dernier film de Jean-Claude Barny, Le Gang des Antillais, n’avait plus donné signe de vie. Un nouvel appel à témoins pour disparition inquiétante avait été relancée ces dernières semaines. Vendredi 13 novembre, sa famille et ses amis ont su que Djédjé avait choisi une autre voie…
« Djédjé avait le talent et la beauté des acteurs nés pour jouer les anti-héros ou les êtres sensibles. C’était un homme enraciné dans son parcours. Son père était de la Côte d’Ivoire et sa mère, de la Guadeloupe. Il était chagriné de voir cette situation où les acteurs noirs sont trop souvent disqualifiés par leur couleur de peau… Djédjé vivait pour l’amour de son métier. Il a décidé de partir… Il s’est désintégré à force d’être invisible. Voilà son sacrifice pour que nous soyons encore plus combatifs.
« Le combat doit continuer ! »
Djédjé était vraiment magnifique. Physiquement et humainement. Il ira grossir le panthéon de nos icônes, pour qu’on continue à y croire. Pour ne rien lâcher. Si vous êtes né(e) femme ou Noir ou gitan…, vous devez vous battre, encore et encore et continuer à vous dire que ce sont eux qui sont ignorants et qui ont tort !
Le combat doit continuer. Bien que, c’est vrai, parfois, cela semble trop dur à supporter. Nous continuerons à nous battre pour tous les Djédjé du monde. »
Jean-Claude Barny, réalisateur