A plusieurs reprises, en Guyane, mais aussi en Martinique et en Guadeloupe, les autorités ont constaté l’arrivée en nombre d’immigrants clandestins en provenance d’Haïti. Vraisemblablement des filières organisées par des trafiquants d’être humains.
La Délégation aux Outre-mer au sein de l’Assemblée nationale, présidée par Olivier Serva, a travaillé, mercredi 23 juin, sur le sujet.
Ces dernières semaines, un trafic d’enfants a été révélé sur la frontière entre le Suriname et la Guyane française. Des enfants ont été retrouvés plus récemment, dans un hôtel, privés de papiers d’identité.
Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Lenaïk Adam, député et Georges Patient, sénateur et vice-président du Sénat, ont écrit mardi 4 mai 2021 à Emmanuel Macron, président de la République, pour faire part de leur émoi. Pour ne pas dire leur agacement.
Le principe de l’entrée sur le territoire national est simple : plusieurs centaines de ressortissants haïtiens, dont de nombreux enfants, arrivent en plusieurs vagues par avion au Suriname dont l’aéroport international est sensé être fermé à cause de la pandémie. Ils traversent la frontière malgré les mesures restrictives d’entrée en Guyane liées à la crise sanitaire et se rendent à la sous-préfecture de Saint-Laurent du Maroni où une autorisation de circuler en Guyane leur est remise sans difficultés. Ils demandent l’asile politique. Le tour est joué.
Les trois élus ont écrit au président de la République. Ils rappellent que la plupart des demandeurs d’asile disparaissent dans la nature. Que ceux-ci viennent grossir le nombre des clandestins qui composent, selon eux, la moitié des habitants de la Guyane avec les risques de frictions que cela comporte puisque ces clandestins s’installent dans des bidonvilles aux abords des bourgs sur des terrains squattés.
En Guadeloupe et en Guyane, ils évitent de sortir des zones où ils sont accueillis par des parents ou des compatriotes… au bout de quelques mois ils se confondent avec la population. La plupart sont des travailleurs discrets.