Le documentaire, La Guadeloupe, terre de rhum et des hommes de Blaise Mendjiwa a été présenté en avant-première ce vendredi 18 juin, au MACTe (Pointe-à-Pitre). Deux nouvelles projections sont prévues ce samedi 19 juin, à 16 et 18 heures.
Le réalisateur Blaise Mendjiwa a retracé et raconté l’histoire du rhum, boisson phare des Antilles.
Depuis l’esclavage jusqu’à aujourd’hui, qui sont les acteurs du rhum, quels sont les métiers qui forment cette filière et les techniques qui permettent d’avoir un produit toujours plus abouti ? Les réponses à ces questions se trouvent dans le documentaire, La Guadeloupe, terre de rhum et des hommes.
Chaque habitant des Antilles a une histoire avec le rhum. Un jour, pour composer son « ti-punch » avec sucre et citron, un autre, pour soigner une égratignure, parfumer un dessert… Mais, quelle est l’histoire du rhum ? Le terme rhum aurait pris naissance à la Barbade. Avant, on utilisait le mot « guildive ». Dans le documentaire de Blaise Mendjiwa, nous apprenons les différentes étapes qui permettent de faire du rhum de la culture de la canne à sucre jusqu’à la mise en bouteille. Chaque étape a son importance et un impact sur la qualité du produit.
Les secrets de fabrication
Le documentaire La Guadeloupe, terre de rhum et des hommes entraîne le spectateur dans les neuf distilleries en activité de Guadeloupe pour percer leurs secrets de fabrication et les techniques parfois « traditionnelles » qui distinguent chaque famille et chaque rhum de l’archipel. L’histoire détaille la sélection pointue de la canne à Longueteau, l’art de la distillation de Bielle et de Reimonencq.
À Bielle, la distillation est gérée à l’odeur par un distillateur expérimentée. Le rhum Reimonencq se distingue par la qualité de sa fermentation qui, parfois, peut s’étendre jusqu’à 20 ans d’âge grâce à la qualité des fûts dans lesquels le rhum est stocké. Chaque famille a une manière différente de travailler, entretenue depuis des siècles.
Le rhum, une culture
Le documentaire s’intéresse également à la culture du rhum, très présente dans la société antillaise. Jadis, le rhum était vendu dans les « lolos » qui se situaient parfois à proximité des distilleries. Les tenanciers de ces établissements étaient les « psychologues » et les amis de tous. Le rhum se boit encore de cette manière dans la société actuelle, dans certains établissements. De nos jours, une nouvelle culture de la dégustation du rhum se développe, il est utilisé en tant qu’apéritif ou digestif. Cette consommation plus pointue a un impact sur la production du rhum qui est de plus en plus minutieuse et axée sur les arômes qui se dégagent du breuvage.
Tafari Tirolien
Le rhum, une identité
Le documentaire de Blaise Mendjiwa, La Guadeloupe, terre de rhum et des hommes véhicule l’idée que le rhum, pour sa culture, sa production et sa consommation, est un élément majeur de l’identité antillaise, de l’identité « créole ». Certains témoignages d’anciens ouvriers de distilleries qui ont fermé leurs portes montrent leur attachement à « leur usine ». Certains sites sont encore maintenus en activité grâce à des associations d’anciens travailleurs qui espèrent que l’histoire de ces lieux ne sera pas oubliée.