Le Palais de l’Élysée accueillera les 3 et 4 juillet prochains la deuxième édition de la Grande Exposition du Fabriqué en France.
Initié par le Président de la République en janvier 2020, ce rendez-vous annuel met à l’honneur les entreprises, les artisans, les producteurs et les industriels qui s’engagent pleinement dans la fabrication française.
Ouvert au public et gratuit, l’événement a pour but d’inciter chacun – collectivités, distributeurs, entreprises et citoyens – à prendre sa part dans la dynamique engagée en faveur de notre souveraineté économique et de la transition écologique. Dans le contexte de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques et sociales que nous connaissons depuis plus d’un an, cette deuxième édition prend un sens tout particulier et participe à la dynamique de relance de notre pays.
Ce sont 126 produits fabriqués en France et issus de tous les départements et territoires de l’Hexagone et d’Outre-mer feront ainsi leur entrée au Palais de l’Elysée, dans les jardins, les salons et la cour d’honneur. Très variés, ils illustrent la grande richesse des savoir-faire français. Objets du quotidien, spécialités locales, outils industriels ou innovations emblématiques, ils sont créés par des entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs d’activité.
Il y a eu 2325 entreprises qui ont fait acte de candidature, soit une augmentation de 37% par rapport à 2020. Un comité de sélection, composé de 10 experts et animé par Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, et Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises, a retenu 126 produits qui seront présentés aux Français les 3 et 4 juillet.
Phytobokaz et Bellatrix
sélectionnées parmi
2 300 entreprises françaises
Parmi ces rares objets, des lunettes en sargasses, création de Phytobokaz et Bellatrix, entreprises guadeloupéennes.
Henry Joseph, créateur de Phytobokaz, raconte : « J’avais vu les montures créées par Richard Trèfle, de Bellatrix Créateur Lunetier. Montures en madras, en dentelle, en sable, en fibre de coco. Remarquable. Je l’ai rencontré et je lui ai dit mon intérêt pour son travail. Je lui ai aussi dit que je suis un spécialiste des fibres naturelles que je colore, tout aussi naturellement. Il fallait que je travaille la fibre pour qu’elle puisse ne pas avoir trop d’épaisseur et s’inclure dans l’acétate de cellulose qui compose la monture. »
Il poursuit : « L’acétate de cellulose, c’est tout simplement du coton, fibre liquéfiée puis solidifiée. Une alternative naturelle au pétrole. Ensuite, j’ai travaillé la fibre, de fruit à pain, coloré indigo ou campêche, coloris naturels du jardin, fibre de siguine, de feuilles de dattier, de fleur de banane, de feuille de vanille, de torchon*, etc. Et toujours les coloris naturels, avec des plantes de chez nous. »
« Nous avons pensé à créer une spécialité mondiale, avec des sargasses. Un produit 100% naturel, sans produit pétrolier. Nous sommes dans l’après-pétrole, pour faire dans le 100% Gwada. Si on a du coton ici. N’oublions pas que le coton vient de Marie-Galante et que toutes les souches de cotons viennent de là. Là, nous avons fait 100% français, comme l’exigeait la sélection. Le coton vient du Jura, les sargasses viennent de Guadeloupe. Cette présence dans une exposition aussi élitiste c’est le succès de deux entreprises guadeloupéennes qui mettent leurs compétences au service de l’excellence. 2 300 entreprises au départ, 106 sélectionnées, dont nous. »
*Torchon : https://www.complements-alimentaires.co/ponge-vegetale/
