Quoique la Guadeloupe soit en période préélectorale, pas de trêve pour la Justice.
Josette Borel-Lincertin, présidente du Conseil départemental, puis Ary Chalus, président du Conseil régional, ont été placés en garde à vue à quinze jours d’intervalle le mois dernier. Ils en sont ressortis libres.
Le système est bien rodé : des perquisitions médiatisées et puis la convocation tout autant médiatisée.
La semaine passée les locaux de la FRAPP, parti politique fondé par Éric Jalton, ont reçu la visite de la police judiciaire.
Le maire des Abymes et président de Cap Excellence devrait être entendu par les enquêteurs de la Direction Zonale de la Police Judiciaire (DZPJ) ce mercredi 2 juin.
Eric Jalton aurait rendez-vous à 9 heures en même temps que deux autres personnes aujourd’hui, tous trois devant être entendus pour des marchés publics de réfection de routes, en 2014, juste avant les municipales.
La réfection des routes étant supposée lui apporter l’affection des riverains qui se serait traduite en suffrages favorables.
Des adversaires malheureux, souhaitant obtenir son élimination du champ électoral par le biais d’une intercession judiciaire, ont déposé plainte.
Le maire des Abymes avait été entendu en 2020 sur ces faits supposés, mais il avait bénéficié d’un non-lieu.
Les porteurs de plaintes, adversaires tenaces, avaient formé un appel. La Cour d’appel de Basse-Terre avait infirmée la première décision. D’où un complément d’enquête demandé… et une nouvelle garde à vue.