Josette Borel-Lincertin : « J’ai 20 ans dans ma tête et des ambitions pour la Guadeloupe ! »

Sylvie Anno-Chammougon,Marcelle Pierrot, ancien préfet, Victoire Jasmin, sénatrice, Loïc Martol, second de liste, Josette Borel-Lincertin.

Josette Borel-lincertin, tête de liste Péyi Gwadloup, présentait ses colistiers, samedi 29 mai, à Nolivier Sainte-Rose.

« Nou ké voyé Péyi Gwadloup o firmaman ! », s’est exclamée Marie-Chantal Mounien, l’une des premières à prendre la parole devant une centaine de personnes, réunies dans le respect des gestes barrières.

Jocelyn Sapotille, maire de Lamentin, directeur de campagne de la liste, a rappelé le parcours de Josette Borel-Lincertin, mis en avant « son style convainquant, apaisant », soulignant qu’elle a présidé le Département sans réelle opposition, ses adversaires eux-mêmes reconnaissent que sa politique est consensuelle…

L’ancien ministre des Outre-mer Victorin Lurel avec des amis et sympathisants.

« La candidature de Josette Borel-Lincertin rassure… Il ne suffit pas de fè kok a bèl poz… », Allusion plus que transparente à Ary Chalus, mais aussi à Max Mathiasin… A d’autres encore…

« La Guadeloupe a besoin d’une maman… »

« La Guadeloupe a besoin d’une maman. D’une maman qui gère en bonne mère de famille », concluait-il. Portrait, d’ailleurs, allègrement plagié par les deux tiers des colistiers de Josete Borel-Lincertin. Quand le discours est bon…

Christian Civilise, de caraïbes Ecologie Les Verts, Marcelle Pierrot, ancien préfet, Victoire Jasmin, tous trois sur la liste Péyi Gwadloup pour apporter leurs compétences.

La présentation a débuté par la quarante-troisième de la liste, Victoire Jasmin, sénatrice, personnalité forte, qui va pousser cette liste. Chacun a dit son engagement et sa fierté. Dominique Biras, colistier, fidèle du maire des Abymes, a relayé « un salut fraternel d’Eric Jalton. »

La France Insoumise, Caraïbes Ecologie Les Verts, le Paréé de Georges Boucard, le Projet Pointois, Rassembler Baie-Mahault, l’Union pour Saint-François, Gosier Générations Engagées, la Frapp, le Parti Socialiste, les colistiers viennent de ces formations politiques, mais aussi de la simple vie civile, chefs d’entreprises, professions libérales, salariés, agents de collectivités… Une liste composite intelligemment faite pour conquérir des suffrages.

La tête de liste Péyi Gwadloup déterminée.

« J’aurai l’énergie et la lucidité d’accomplir le mandat que je sollicite des électeurs »

Dans son discours, Josette Borel-Lincertin a rappelé, après l’ancien président de Région, Victorin Lurel, sénateur, que cette liste n’est pas un trompe-l’œil, avec une tête bien visible et un montreur de marionnette caché derrière? « Si j’avais voulu, j’aurais pu me présenter devant les suffrages de mes camarades… » a dit Victorin Lurel.

Josette Borel-Lincertin, malicieuse, a surenchéri : « Ce sombre complot que j’aurais préparé avec mon camarade, mon ami et — en l’espèce -— mon complice, Victorin, Toto Lurel… dont je ne serais que le faux nez, ou l’instrument par lequel il tenterait de redevenir président de Région. Car, c’est bien connu, une femme ne peut être évidemment que l’instrument d’un homme. Un homme qui, forcément, ne peut être que « patwon an mwen », pour reprendre le mot du président Chalus qui a décidément du mal, lui aussi, à respecter les femmes et à les imaginer majeures, debout et insoumises… Alors, je le dis, à lui, mais aussi à la Guadeloupe, que ceux qui font ce genre de spéculations connaissent mal Josette Borel-Lincertin et connaissent mal Victorin Lurel. »

Son âge ? Bientôt 80 ans. Des années que Josette Borel-Lincertin balaie d’un geste en s’écriant : « J’ai 20 ans et des ambitions pour la Guadeloupe. »

« Pour le reste, accordez moi de penser, un peu comme l’actuel président des Etats-Unis, Joe Biden, que j’aurai moi aussi l’énergie et la lucidité d’accomplir le mandat que je sollicite des électeurs », a-t-elle conclu sur le sujet.

Se réservant, dans la deuxième partie de son discours, pour une critique de l’équipe sortante à la Région : « La première des vérités, c’est de dire qu’après bientôt 6 ans nous n’avons en rien changé d’avenir. »

« Notre organisation territoriale est
un facteur d’impuissance publique. »

« Pourtant, dira-t-elle, mais l’intention est sarcastique, jamais je ne dirai que l’équipe sortante n’a rien fait, même si c’est ce qu’elle avait dit de l’équipe de Victorin Lurel en 2015.
Il aura aidé les communes. Toutes les communes. Mais c’était son devoir, il me semble. Nous- mêmes au Conseil départemental, alors que nous n’avons aucune obligation de le faire, nous aidons de manière volontariste les 32 communes avec un fonds d’aide de 10 millions d’euros qu’elles peuvent mobiliser très facilement. Il aura fait ici des routes, là des bretelles, ou encore des trottoirs. Mais c’était aussi son devoir. Il aura aidé des entreprises. Mais, là encore, c’était son devoir. Il aura distribué beaucoup d’argent… »

Les colistiers suivent Josette Borel-Lincertin sur la petite estrade.

Le projet de Péyi Gwadloup c’est répondre à une série de défis : le défi démographique — d’ici 2050, la part des plus de 65 ans en Guadeloupe va passer de 15% à 38 %, dans un contexte de baisse de la population — le défi de l’attractivité du territoire pour nos propres enfants, le défi social, car il y a de la misère en Guadeloupe, le défi des services publics de proximité, le défi de l’eau potable et de l’assainissement, le défi environnemental, e défi du rééquilibrage du territoire,le défi des délais de paiement et le défi de la gouvernance, « car, a rappelé Josette Borel-Lincertin, notre organisation territoriale avec une région, un département, des EPCI et des syndicats mixtes est un facteur d’impuissance publique contre laquelle nous devons lutter à tout prix de toutes nos forces. »

André-Jean VIDAL

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