Claude Ribbe, âgé de 66 ans, est multiforme : homme politique, écrivain, réalisateur, philosophe. Dans son dernier livre, Le Général Dumas (Tallandier), un essai partagé entre histoire et littérature, il revient sur l’épopée d’un grand défenseur de la démocratie, 150 ans après sa mort à Villers-Cotterêts, sa ville d’adoption quand il était engagé dans le régiment les dragons de la Reine.
Le général Dumas est né esclave dans la partie française de Saint Domingue. Rival de Napoléon Bonaparte et père du célèbre écrivain Alexandre Dumas, il fut un grand combattant qui a mené à la victoire ses soldats dans plusieurs batailles, droit sur ses étriers, sabre au clair et bravant tous les préjugés.
Le Général Dumas est un livre palpitant et historique, émouvant et aussi époustouflant sur la vie de ce grand défenseur de la démocratie. Il est bien documenté par la découverte des archives manuscrites et inédites au musée de Villers-Cotterêts, la ville où le roi de France, François premier, avait signé l’ordonnance qui donnait ses lettres de noblesses à la langue française en l’imposant dans la rédaction de tous les actes administratifs du pays. Un véritable enrichissement pour la suite du Diable Noir, paru en 2005, du même auteur.
L’auteur retrace dans ce livre, solidement étayé, la vie du grand général métis, né esclave, exclu de l’armée de part de son origine par Bonaparte après la bataille d’Egypte et trouva la mort dans la misère et le chagrin, sans aucune récompense, ni décoration militaire. Après un retour de deux ans d’emprisonnement à Naples, en hiver 1806, il mourra dans sa famille à l’hôtel de l’Epée, dans les bras de sa bien-aimée, Marie Louise.
Le général Dumas doit prendre sa place dans le panthéon national et ne plus rester ce héros oublié de la République. C’est ce combat que mène depuis longtemps, Claude Ribbe.
À travers ce dernier livre, Le Général Dumas, Claude Ribbe, au fil des pages, montre son combat pour rétablir la vérité historique et sauver l’honneur de cet homme, Thomas-Alexandre Davy de la Pailleterie, né en 1762, fils de la négresse esclave, Césette, et d’un fugitif normand. Celui qui devient général en chef durant la révolution, fut un grand soldat, vainqueur de la bataille du Saint Bernard et du Mont-Cenis. Un héros.
Alfred JOCKSAN
NB : L’auteur vous donne rendez-vous, dimanche 30 mai en matinée pour une séance de signature et dédicaces à la librairie Tschann, 125 boulevard Montparnasse, à Paris