Le calvaire, pour Gabriel Foy, pâtissier de son état, a commencé le 7 novembre 2019. Ce jour-là, il est élu président de la Chambre de métiers de la Guadeloupe. En fait, il semble que ce candidat ait été surtout celui de l’Ancien préfet, Philippe Gustin, c’est du moins ce que laissent entendre certains membres du bureau de la Chambre de métiers.
Depuis cette date, ils bloquent l’institution en souhaitant que l’autorité de tutelle prenne les choses en mains. C’est que, depuis, Philippe Gustin est parti (à Paris, où il exerce de hautes fonctions auprès du ministre des Outre-mer). Donc, ces élus demandent que le nouveau préfet, Alexandre Rochatte, règle son compte à Gabriel Foy. Ce qu’un préfet a fait, un autre préfet peut le défaire. Sauf que… le préfet ne bouge pas.
« Le traitement humiliant que le préfet impose… »
Les démissionnaires, dans un communiqué
« Une année après l’élection douteuse du 7 novembre 2019, nous constatons que le budget primitif 2020 n’a pas été adopté, les comptes 2018 et 2019 n’ont pas été adoptés, le budget 2021, qui doit être adopté et transmis au préfet avant le 1erdécembre 2020, n’est même pas en cours d’élaboration »,accusent les élus dissidents.
Ils poursuivent leur diatribe : « Ces graves carences dans la gestion budgétaire et comptable de la CMARG laissent deviner l’état de l’institution notamment dans le domaine de l’apprentissage, de la représentation et de la défense de l’artisanat et dans le domaine des services rendus aux artisans. »
Ils menacent : « Les élus du Groupe Majoritaire au Bureau de la Chambre (7 sur 12), jugeant en conscience, qu’ils ne pouvaient ni cautionner la démolition en cours de la, ni accepter le traitement humiliant que le préfet impose à la représentation élue du monde de l’artisanat, ont décidé de démissionner collectivement. »
Ils n’ont rendu leur lettre publique que ces derniers jours.