En Martinique, environ 250 personnes ont répondu à l’appel du Lyannaj pou Dépolyé Matinik, samedi 8 novembre.
Le rendez-vous était fixé place de la savane à Fort-de-France, direction la préfecture, puis le palais de justice. Une manifestation qui avait reçu l’aval de la préfecture de Martinique selon le droit à manifester, tenant compte des mesures sanitaires. Les militants ont distribué des madras pour matérialiser la distanciation physique de rigueur. Chacun, d’ailleurs, portait son masque.
Lyannaj pou Dépolyé Matinik entendait ainsi faire entendre, une fois de plus, ses revendications, ponctuées en dix points distincts. Points, résumés en « 10 exigences citoyennes contre le chlordécone » que le collectif a accroché sur les grilles de la préfecture :
- Définir un vrai plan de dépollution des sols et des milieux aquatiques
- Valider des protocoles de détoxication des personnes
- Contrôle systématique des points de vente et traçabilité des aliments
- Attribution de terres en friches saines à des cultivateurs
- Suivi médical de toutes les victimes
- Poursuite des coupables pas des protestataires
- Cartographie officielle des terres agricoles avec mention taux de chlordécone
- Stop LMR – Piès klordécòn, piès pestisid
- Réorientation des aides vers l’agriculture sans pesticides
- Remédiation et réparation des préjudices économiques.
A noter que le 28 août, trois militants anti-chlordécone étaient condamnés par le tribunal correctionnel de Fort-de-France à des peines de prison ferme allant de 7 mois à un an pour « violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme ». Une affaire qui suit son cours, tandis que le procès de Kéziah Nuissier, autre militant incriminé pour les mêmes faits, débute mardi 9 novembre.
Rodolf Etienne