Bonne idée que celle de Sonia Taillepierre et son staff d’experts du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe qu’elle préside. Elle l’exprime dans un courrier daté du 5 mai expédié à Alexandre Rochatte, préfet de Région. Il faut mener une campagne active pour que la Guadeloupe retrouve ses visiteurs. Elle pourrait être réalisée sous le label France Relance.
En dehors de quelques semaines en juillet-août et trois semaines entre fin décembre 2020 et janvier 2021, la Guadeloupe n’a pas connu d’afflux de touristes. La saison 2020 a été interrompue brutalement par le confinement national de mars-avril-mai. La saison 2021 n’a jamais commencé.
Quand les hôtels et les gites (mais aussi les locations de voitures, les sites touristiques) ont pensé qu’il restait une petite fenêtre pour respirer, celle de la Martinique, les liaisons avec l’île voisine se sont interrompues avec les motifs impérieux. Non pas que les échanges touristiques soient ébouriffants entre les deux îles, mais cela permettait de conserver les établissements ouverts et le flux naturel était généré de vacanciers soucieux de changer d’air. Ne serait-ce que pour un week-end.
Avec le reconfinement de la Martinique, puis celui de la Guadeloupe, plus léger, c’est devenu intenable. Près de l’aéroport international, il y a des champs de voitures de location stockées en attendant des jours meilleurs.
Sonia Taillepierre, présidente du CTIG, a écrit au préfet Rochatte pour lui dire son inquiétude si la reprise n’est pas rapide de voir la destination Guadeloupe rayée de la carte touristique : les infrastructures locales sont à bout de souffle, d’une part, et bientôt elles ne pourront plus avoir ce sursaut attendu, d’autre part, les autres destinations similaires — et concurrentes — s’apprêtent à rouvrir.
La santé des Guadeloupéens est essentielle pour que disparaissent les restrictions de toutes sortes liées à la pandémie : liaisons aériennes et maritimes limitées, restaurants, boites, etc. fermées.
Cette santé passe par la vaccination. Elle passe aussi par la production, à l’entrée sur le territoire, d’un passeport sanitaire. Elle passe enfin par le maintien des gestes barrières, des habitudes d’hygiène, des tests anticovid réguliers.
Ce que propose Sonia Taillepierre au préfet Rochatte c’est de mener une campagne de communication active, ambitieuse de sensibilisation. Et de se voir pour en parler… et travailler sur cette campagne.
« Le tourisme en toute quiétude. » Un beau slogan. A suivre !
André-Jean VIDAL
Le courrier au préfet Alexandre Rochatte :