Monseigneur David Macaire plaidait pour la reprise des offices. Mais, samedi 7 novembre, le conseil d’Etat a dit non au recours introduit par l’Eglise. Jusqu’à nouvel ordre, les messes sont interdites.
L’évêque de Martinique fustige le reconfinement, estimant qu’il s’agit d’une « erreur magistrale ». Lors du premier confinement, Mgr David Macaire s’était déjà illustré par ses prises de position radicale en faveur de l’église. Cette fois, ils étaient quatre évêques à signer une tribune en faveur de la liberté de culte. David Macaire, s’exprimant au profit de la liberté, pointe du doigt des « réponses républicaines limitées et subjectives ».
Mgr David Macaire, évêque de Martinique
« Il n’y a pas eu de clusters dans nos églises. »
« L’Etat ne sait pas comment faire avec les cultes », affirme Mgr Macaire sans ambages, estimant que « ce sont les catholiques qui se retrouvent impactés pour des problèmes qui ne les concernent pas directement ». Plus encore, monseigneur Macaire, estime que l’église catholique est purement et simplement lésée : « L’Eglise s’est montrée exemplaire et a prouvé aux gens ce qu’ils auraient dû faire en famille, à l’école ou au travail… Pour preuve, à ma connaissance, il n’y a pas eu de clusters dans nos églises alors que nous avons rassemblé des milliers de personnes ».
Un appel à la « résistance spirituelle »
David Macaire appelait ni plus ni moins à « rentrer en résistance ». « L’Eglise est la seule protection de la France. La France sans l’Eglise n’est plus elle-même et n’est pas heureuse ». Cette semaine, monseigneur Macaire avec trois autres évêques de France avaient donc déposé un référé devant le conseil d’Etat, dénonçant « une atteinte à la liberté de culte » et réclamant « la reprise des offices religieux ». Le conseil d’Etat a rendu une décision, samedi 7 novembre, « dans l’urgence » et réaffirmé l’interdiction des cultes et offices durant la période de confinement. Une décision qui n’a pas plu à l’évêque, qui s’est dit « très déçu » : « Nous restons sur le pont. Nous attendons la révision du gouvernement le16 novembre ».
Rodolf Etienne