La route nationale 1 (RN1) entre Organabo et Bellevue (Iracoubo), en Guyane s’est effondrée jeudi, à cause de fortes pluies et de l’état de vétusté de cette « nationale ».
« Voila plusieurs années que nous dénonçons la vétusté de la RN1, en particulier entre Sinnamary et Saint-Laurent du Maroni. Une route fréquentée par de nombreux usagers qui se retrouvent désormais démunis alors que la route s’est effondrée face aux fortes pluies », a commenté Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité.
Cette situation coupe aujourd’hui en deux la Guyane et ce sûrement pendant plusieurs jours.
« Nous payons aujourd’hui le prix du retard structurel routier que nous connaissons sur les routes nationales », commente le président.
« Nous avions refusé la dévolution de la gestion et de l’entretien de ces routes gérées aujourd’hui par l’État, à cause de leur vétusté. Nous subissons, par ailleurs, depuis plusieurs années, le détournement vers la RD9 du trafic des poids lourds à qui l’on interdit de passer par Saut Sabbat, toujours sur la RN1. »
Rodolphe Alexandre a interpelé l’Etat. Le préfet Quefellec a immédiatement actionné les services tandis que, depuis Paris, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, lançait quelques platitudes..
« Il faut que cela cesse », a clamé Rodolphe Alexandre qui a l’impression que son territoire est la cinquième roue du carrosse France. Il a sans doute raison.
« Nous demandons à l’État de mobiliser, de toute urgence, tous les moyens nécessaires à un rétablissement rapide de la circulation, et que soit élaboré, comme nous le sollicitons régulièrement, un Plan Guyane d’Investissement Routier, dans les plus brefs délais, afin que le réseau routier du territoire géré par l’État soit réhabilité et adapté au trafic d’aujourd’hui, mais aussi aux prévisions de circulation des années à venir », a-t-il lancé par voie de communiqué.
Et, comme il sait que l’Etat a souvent du mal à se mobiliser, il prévient : « À notre niveau, nous engagerons toutes les actions possibles de solidarité avec nos compatriotes éprouvés aujourd’hui par la situation. »
