Daniel Démocrite avait la flamme ! Avocat des nationalistes dans les années 1980, puis des syndicalistes jusqu’à ces derniers mois, il était aussi un brillant avocat de cour d’assises.
Longtemps, il a défendu, seul ou avec ses amis, Rodes, Calvaire, Falla, Morton, Morton-Nimar, d’autres encore, vivants ou disparus, les pointures des prétoires, des justiciables devant des cour d’assises, ici et ailleurs, dont il faisait souvent son affaire.
Car Daniel Démocrite avait une parfaite connaissance de ses dossiers et encore plus de la nature humaine.
Les Guadeloupéens n’avaient pas de secrets pour lui et il savait, derrière le justiciable, montrer l’individu.
Montrer l’individu dans toute sa détresse qui lui faisait, d’un coup, franchir les limites. De la race des grands avocats, Me Daniel Démocrite était un régal à écouter au moment des plaidoiries.
Daniel Démoctite était aussi engagé dans la cité. Il a un peu tâté de la politique, avant d’être le conseiller amical (ou enflammé) de certains élus. Il a été le compagnon de route de bien des combats, tous pour un meilleur devenir de l’homme dans son pays.
Il y a quelques années, autour d’un verre, nous avions regretté le temps de ces grandes affaires judiciaires qui faisaient descendre jusqu’à Basse-Terre et la salle d’audience des assises des centaines de Grands-Terriens.
Il ne faut pas être nostalgique du temps qui passe.
Bon voyage Daniel ! Repose-toi bien !
André-Jean VIDAL
Merci à Me Harry Durimel pour la photo.