La décision de transporter les cannes de Marie-Galante vers le continent pour être broyées à Gardel permettra, avec un net surcoût, de sauver la campagne.
La panne de chaudière survenue le 14 avril, les délais pour la réparer, un an, laissent près d’un millier de planteurs, des centaines d’ouvriers, sur le carreau.
A moins de trouver une solution rapidement : la canne n’attend pas.
Lors de sa visite à l’usine de Grande Anse, mercredi, Ary Chalus, président de Région, avait donné son soutien à toute initiative pour que l’impact de la panne sur l’économie agricole de l’île soit tempéré.
Samedi, une réunion Sicama, CCMG, GIE Canne, a permis de confirmer la décision de transporter les cannes de Marie-Galante à Gardel, au Moule.
Reste à organiser ce transport et à le financer.
Pour le transport, il faudra des barges. Un point de départ et un point d’arrivée.
Point de départ, sans doute Folle Anse. Point d’arrivée : Pointe-à-Pitre ou Saint-François. Plutôt Pointe-à-Pitre le port de Saint-François n’acceptant peut-être pas une barge de grande taille.
Il faudra aussi des camions spécialisés : mais ceux-ci existent déjà qui transportent la canne de toute la Guadeloupe vers Gardel.
Il faudra aussi à l’arrivée un point de contrôle du tonnage et de la qualité de la canne. Ça c’est la mission du Centre technique de la canne et du sucre (CTCS).
Financer cette opération de sauvetage sera le plus complexe. État, Région, Département seront sollicités rapidement. Ensuite, il faudra louer des barges et des remorqueurs pour les tirer. Pas simple du tout…