Haïti : une cellule interministérielle pour obtenir la libération des sept religieux otages

Le 11 avril en Haïti, sept religieux étaient kidnappés, dont deux Français, la sœur Agnès Bordeau et le père Michel Briand. La cellule interministérielle de négociation (CIN) a été activée. Entretemps, l’une des otages, la mère d’un religieux qui se trouvait avec eux au moment du kidnapping, a été libérée moyennant 50 000 euros.

La cellule interministérielle de négociation (CIN) a été créée en 2006 pour les enlèvements contre rançon, les enlèvements mafieux et crapuleux où qu’ils se passent s’ils concernent des Français.

Dimanche 11 avril, des religieux, dont deux français, ont été enlevés en Haïti par un gang, les 400 Mawozo, qui aurait réclamé, selon les premières informations, un million de dollars en échange des sept otages.

Les négociateurs du CIN travaillent toujours à deux lors de ces missions, sans compter ceux qui sont en back-up en France et dont le recul est nécessaire pour ceux qui sont envoyés sur place. 

« La première chose que l’on demande, explique Franck Chaix, ancien officier responsable de cette cellule, à nos confrères de France Info, c’est une preuve de vie régulière au fur et à mesure des avancées de la négociation, et puis on calme le jeu le plus possible, toujours »

Un climat délétère

Parallèlement aux négociations, deux unités d’intervention, l’une de la gendarmerie, l’autre de la police nationale, GIGN et Raid, se préparent dans le protocole à une éventuelle libération, par la force, si les négociations s’enlisent et si elles disposent d’informations précises quant au lieu de détention des otages. Une intervention qui se ferait, s’il fallait en venir là, en coopération avec les unités locales d’intervention. 

Ce qui pourrait compliquer la négociation dans l’affaire des otages d’Haïti, c’est que les bandes armées qui pratiquent ce type de criminalité sont volatiles, composées de bric et de broc, d’anciens policiers, policiers en activité qui font des « coups » lors de leurs moments de loisirs, criminels endurcis, nervis de partis politiques, etc.

Ces bandes, dont 400 Mawozo, qui disent avoir enlevé les religieux, sont extrêmement violentes et pratiquent le crime à grande échelle. De plus, le climat délétère qui règne en ce moment en Haïti ne signifie pas que les négociateurs ou les groupes de récupération des otages puissent avoir le total soutien des autorités, en dehors des déclarations d’intention de celles-ci. 

Sous un arbre…

Le gang, appelé 400 Mawozo, a libéré une otage samedi, contre le versement de la somme de 50 000 euros. Le gang n’a plus donné de nouvelles depuis, rapporte Le Télégramme (Brest) repris par un site internat haïtien, rezonowdes.com.
« Il s’agit de la mère du père Jean Anel Joseph, qui devait être installé dans sa nouvelle paroisse, dimanche dernier. Installation à laquelle se rendait le groupe pris en otage. Cette femme haïtienne, âgée de 70 ans environ, était la plus faible du groupe et son état de santé devenait préoccupant. Elle aurait précisé que le groupe est détenu dans un bois, sous un arbre, dans des conditions très précaires, et que les otages ont les pieds et les mains liés. »

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