Depuis le début de l’épidémie, en Martinique, en décembre 2019, 28 000 cas et 12 décès ont été enregistrés. Des chiffres qui ne cessent de s’alourdir, même si le nombre de cas au quotidien est actuellement en baisse.
Au dernier point de situation (29 octobre ), Santé publique France annonçait une nette augmentation durant les 3 à 4 semaines en amont. « Depuis trois semaines, les indicateurs de surveillance convergent en faveur d’une inflexion du phénomène épidémique. Les valeurs restent néanmoins élevées, bien au-dessus des seuils épidémiques et la notification récente de décès liés à la dengue appelle à maintenir la vigilance ». L’Agence nationale de santé publique estime par ailleurs que l’actuelle épidémie est celle qui connaît la plus grande ampleur depuis ces 15 dernières années en Martinique. La dengue est transmise par la piqûre du moustique Aedes Aegypti. Les symptômes, syndrome fébrile bénin à forte fièvre incapacitante avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires, apparaissent 3 à 14 jours après la piqûre par le moustique infecté. Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique de la dengue.
Attention au reconfinement
L’Agence nationale de santé publique rappelle que la mobilisation de tous est requise pour endiguer l’épidémie par la destruction des gîtes larvaires, la protection individuelle avec des répulsifs, l’utilisation de moustiquaires et de raquettes électriques… L’Agence nationale de santé publique pointe également du doigt le reconfinement de la Martinique en matière de transmission virale, en cette période de pluies abondantes.
Parmi les communes de l’île les plus impactées : Fort-de-France, Schœlcher, Le Carbet, Saint-Pierre, Basse-Pointe, Sainte-Marie, Le Robert, Le Lamentin, Le François, Le Vauclin, Rivière-Pilote, Le Marin, Sainte-Anne, Sainte-Luce, Les Trois-Ilets, Le Diamant et Les Anses-d’Arlet. A noter que la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont en phase épidémique.
Rodolf Etienne