L’incendie qui a ravagé et détruit l’entrepôt de Guadeloupe Carrelage, dans la zone artisanale et commerciale de Petit-Pérou, aux Abymes, dans la nuit de dimanche à lundi, a retenu les sapeurs-pompiers de Guadeloupe durant une douzaine d’heures.
Le bâtiment, métallique, sans ouverture, a pris feu sans qu’il soit possible aux sapeurs-pompiers d’intervenir à l’intérieur sur le feu natif.
Le colonel Félix Anténor-Habazac, directeur du SDIS971 : « Le plus gros problème que nous rencontrons quand nous intervenons sur ce type de feu, c’est la sûreté. En effet, c’est à un véritable coffre-fort que nous avons affaire. Les portes sont blindées et il n’y a pas d’ouverture vers l’extérieur. »
« Des trouées à la scie circulaire
Colonel Félix Anténor-Habazac
dans le métal de l’immeuble. »
Il poursuit : « Donc, les sapeurs-pompiers sont obligés, avec une scie circulaire, de faire des trouées dans le métal pour entrer dans le bâtiment et combattre le feu au plus près ou pour surveiller la progression de celui-ci quand ce n’est plus possible d’accéder dans le bâtiment totalement embrasé. »
« De plus, ajoute le colonel, rapidement, généralement au bout d’une demi-heure après le début de l’incendie, l’accès n’est plus possible : la structure métallique, rongée, affaiblie par le feu, commence à s’effondrer sur elle-même. Les sapeurs-pompiers interviennent alors de l’extérieur. On retrouve ce même type de problème sur toutes les zones comme Petit-Pérou, Jarry, etc. »
Sur cet incendie, outre la grande échelle et les moyens traditionnels comme les fourgons-pompes, 57 sapeurs-pompiers ont été mobilisés toute la nuit jusqu’au petit matin.
