Pour la seconde année consécutive, les Guadeloupéens sont amenés à vivre une période de Pâques assez particulière. Couvre-feu, rassemblements limités, camping interdit. Mais, du côté des hôtels et des gîtes la demande est bien là.
Contrairement aux autres années, cette fois, la clientèle des lieux de vacances est 100 % locale. Les motifs impérieux nécessaires pour rejoindre l’archipel de Guadeloupe empêchant l’arrivée des touristes.
« Pâques, c’est un événement fort chaque année, Covid ou pas. Pendant les vacances de Pâques, il y a toujours un pic de fréquentation même s’il est moins fort que les autres années », assure un gérant du Club Caravelles situé à La Désirade. Une fréquentation un peu moins importante en raison du manque de touristes : « Cette année, la clientèle est exclusivement locale ». Pour ce gérant comme pour Emmanuel Puppo, de Boone Vacances, un gîte des Saintes, il faut faire sans la clientèle extérieure. En effet, le gîte Boone Vacances est complet en ce week-end de Pâques, mais le gîte ne compte que 50 % de réservations sur la toute la période des vacances scolaires.
Des offres spéciales pour les locaux
A l’hôtel L’Arawak (Le Gosier), des offres spéciales ont été mises en place pour attirer la clientèle locale. « En cette période de Pâques, par rapport à une période normale, les chiffres sont plus bas. Mais, nous avons beaucoup de réservations de dernière minute », indique Léon Brivert, chef de réception. « A cause des motifs impérieux, nous n’avons pas beaucoup de touristes, nous avons une clientèle d’affaires et beaucoup de locaux qui profitent des installations et des offres ». En effet, une offre spéciale avec petit-déjeuner, déjeuner et dîner semble avoir séduit les Guadeloupéens en recherche d’évasion. L’hôtel compte aujourd’hui 40% de réservation.
Au Jardin des Colibris (Deshaies), l’offre est alléchante : « Pour une nuit achetée, une nuit est offerte aux résidents », précise Matthieu Cornet, le propriétaire.
Cet écolodge affiche complet pour le week-end de Pâques grâce à une clientèle, là aussi, totalement locale. Ce qui change radicalement des années précédentes.
Elodie Soupama
Certains ont joué la prudence
Malgré une forte demande de la clientèle locale, des propriétaires de gîtes comme Emmanuel Brechot ont fait le choix de fermer leurs portes. « J’ai eu énormément de demandes pour des groupes car j’ai une capacité de 20 à 25 personnes, mais j’ai tout refusé pour ne pas avoir de souci avec les voisins, ni avec la justice », dit Emmanuel Brechot. Ce gérant du Maracudja, se retrouve avec un gîte vide à Saint-François afin d’éviter les rassemblements de plus de 6 personnes. Emmanuel Brechot profite de cette fermeture pour faire des travaux.
