Transport : réduire les inégalités, moderniser

La CTAP Transport s’est réunie, mercredi 31 mars, au Vélodrome de Gourde-Liane. L’occasion de faire le point sur le transport dans l’archipel et de créer une autorité unique du transport.

« Aujourd’hui pour aller de leur domicile à leur travail, les guadeloupéens, en majorité, se déplacent seul en automobile. L’afflux de dizaine de milliers de véhicules aux heures de pointe, génère des embouteillages, sources de perte de temps, de stress, de fatigue et donc de risques accrus d’accidents.
Cette pratique fortement ancrée dans nos habitudes, renchérit les coûts des déplacements à titre individuel, mais entraine également des dépenses collectives en matière de renforcement et d’entretien du réseau routier.
La géographie de notre archipel, la nécessité de préserver nos espaces agricoles et espaces naturels remarquables, limitera, à terme, la construction de nouvelles infrastructures routières. Proposer une offre de mobilité performante et durable est indispensable à l’épanouissement des guadeloupéens.
Pour ma part, je crois que c’est d’abord un vecteur de réduction des inégalités. »

Ainsi s’est exprimé Ary Chalus, dans un moment où le domaine du transport est toujours plus complexe.

Qui fait quoi en matière de transport ? Depuis la loi NOTRé, la région Guadeloupe s’est vue transférer la compétence du transport interurbain, scolaire et à la demande. Les EPCI exercent la compétence en matière de transport urbain.

Cependant, comme l’a rappelé le président de Région, « la Loi d’Orientation des Mobilités (La LOM), du 24 décembre 2019, a acté des évolutions en matière de gouvernance territoriale, poussant à une meilleure articulation et coopération entre acteurs publics et faisant de la région le chef de file pour organiser les modalités de l’action commune des autorités organisatrices de la mobilité.
Les Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM) ont vu leurs domaines d’intervention élargis, leur permettant de proposer, au- delà des transports collectifs classiques, des services visant à faciliter la mobilité : transport à la demande (TAD), covoiturage, stationnement, autopartage»

Voici qui permet bien des opportunités : à condition d’en avoir les moyens humains et matériels.

Moderniser, fédérer, innover

Mais, avant tout, dans un archipel où les caractères sont bien trempés et les habitudes bien ancrées (et l’individualisme aussi), il fallait fédérer les énergies : transports publics, transports urbains, transporteurs inter-urbains, transporteurs scolaires, transporteurs à la demande, etc.

Le plan régional, c’est d’accompagner ce qui existe, coordonner les secteurs, rénover et développer les réseaux routiers avec des voies réservées au transport, mais aussi, tout en encourageant les opérateurs à se moderniser, à utiliser les ressources des multimédias, développer d’autres capacités de transport, notamment maritime côtier pour relier les métropoles (Pointe-à-Pitre, Basse-Terre, Saint-François, etc.)

La discussion, qui n’a pas connu d’obstacles majeurs, a permis de créer une autorité unique du transport. A suivre.

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