Pour la deuxième année consécutive, les catholiques ne pourront faire leur chemin de croix en cette période de Pâques. En concertation avec les représentants des cultes de Guadeloupe, il a été décidé que ni procession, ni chemin de croix, ni grand rassemblement n’aura lieu à l’extérieur.
Cette interdiction ne surprend pas vraiment les fidèles au vu du contexte sanitaire et du nombre de cas de contamination en augmentation depuis quelques semaines. Toutefois, leur foi volonté de faire reste indemne.
Chaque année, Danielle participe au chemin de Croix : « cela ne m’a pas étonnée quand on l’a interdit cette année. Mais je me suis demandé pourquoi car cela aurait pu se faire avec très peu de personnes. Il y a ceux qui vont le faire chez eux sans doute. Mais j’espère que l’an prochain ça ira mieux avec la grâce de Dieu ».
Un avis que partage Marie-José : « Avec cette histoire de Covid on ne peut pas faire de grand rassemblement. Cela ne m’étonne pas trop vu le contexte, on est obligé de faire avec. Si on ne peut pas faire le chemin de croix dans les rues, on le fera en petit comité comme on peut ».
Micheline de son côté relativise : « on n’est pas dépaysé parce que l’année dernière on était confiné à la même époque, cette année on a eu plus de chance ! », dit-elle. Et comme les autres, l’option de faire son chemin de croix en petit comité apparaît comme une évidence : « même en n’allant pas dans les rues on peut encore se réunir par petit groupe de 6. Et puis, pour parler au Seigneur on n’a pas besoin d’être dans la rue ou d’être à 150 pour le faire. Tout dépend de sa foi et on dit qu’elle soulève les montagnes ! », affirme-t-elle.
Loin d’être abattus par la nouvelle, les fidèles pensent déjà aux alternatives et pratiqueront leur foi quoiqu’il en soit ce vendredi Saint.
Elodie Soupama