Audrey Pulvar : « Je dormais à côté de ma cousine pendant que mon père la violait. »

A l’occasion d’une interview accordée à la chaîne de télévision nationale BFMTV, samedi 27 mars, Audrey Pulvar, journaliste, candidate socialiste à la présidence de la région Ile de France, est revenue sur les accusations de pédocriminalité concernant son père Marc Pulvar.

Au mois de février, trois de ses cousines portaient accusation contre Marce Pulvar pour actes de pédocriminalité. Des révélations aujourd’hui encore lourdes de sens et d’émotion : « Un certain nombre des faits se sont produits quand nous étions en vacances. Le soir, on dormait sous une tente de camping. Je sentais bien qu’il se passait des choses anormales et qu’il y avait un climat très malsain sur lesquels je ne savais pas mettre de mots », reconnaît la journaliste, visiblement très impactée par ses souvenirs.

« Je dormais à côté de ma cousine pendant que mon père la violait. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la portée de ce que je suis en train de vous dire », reprend la journaliste. Une interview durant laquelle Audrey Pulvar a réaffirmé son total soutien à ses trois cousines. 

Vague de polémiques
au sujet des « réunions non mixtes »

Par ailleurs, concernant le sujet des « réunions non mixtes* », Audrey Pulvar est au cœur d’une polémique, après des propos jugés indignes par la droite et le Rassemblement national.

Audrey Pulvar aurait affirmé durant cette même interview « ne pas être choquée » par les modalités de ces réunions et qu’elle comprenait qu’on puisse demander aux personnes blanches qui souhaitaient y assister de se taire. Des propos très mal acceptés par le Rassemblement national, Marine Le Pen réclamant même que soit engagé des poursuites judiciaires pour provocation à la haine raciale.

A droite, on se dit aussi outré par les propos d’Audrey Pulvar. Geoffroy Didier, le vice-président du parti Les Républicains exige des excuses auprès de la République. Rachida Dati, Les Républicains, elle, considère cette prise de position comme ségrégationniste.

Audrey Pulvar a cependant reçu le soutien de plusieurs personnalités de gauche, comme Jean-Luc Mélenchon qui déclarait : « Audrey Pulvar n’est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu’est un groupe de parole. ».

Rodolf Etienne 

* Réunions non mixtes 

Sur Europe 1, Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant de gauche Unef, évoquait le 17 mars dernier, l’organisation des réunions de son mouvement interdites aux étudiants blancs. L’objectif de ces rassemblements étant, selon elle de permettre « aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent »Des propos qui ont immédiatement soulevé la polémique politique. 

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